Une délégation onusienne conduite par la Représentante spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire est actuellement en visite dans le pays. Celle-ci a réaffirmé l’appui de l’ONU à la CEI.
Une délégation conduite par la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Aïchatou Mindaoudou Souleymane, est en visite à Abidjan. Lors d’une séance de travail organisée ce jeudi 25 septembre, au siège de la Commission électorale indépendante (CEI), la délégation onusienne a réaffirmé à Youssouf Bakayako, présidente de la CEI, et à son bureau, que le Conseil de sécurité des Nations unies reconduit son mandat d’assistance et d’appui à la Côte d’Ivoire pour l’organisation des prochaines élections. La délégation onusienne est chargée d’évaluer les besoins de la CEI pour organiser des élections crédibles et apaisées en 2015. De son côté, Youssouf Bakayako a fait part de la détermination de la CEI d’organiser des élections selon les standards internationaux.
Les deux parties ont prévu de se rencontrer très prochainement afin d’approfondir les discussions et soumettre des recommandations au Conseil de sécurité de l’ONU. La délégation, venue de New York, est composée de Tadjoudine Ali-Diabacté, directeur adjoint à la direction des affaires politiques, d’Andrei Shkourko, Chef de département, de Simon Pierre Nanitelamio, expert électoral PNUD, de Claude Oreste, Responsable des opérations électorales et de Jerry Cadet, expert informaticien, rapporte Abidjan.net.
La CEI en crise
Cette rencontre intervient dans un contexte de crise au sein de la CEI. L’ex-parti au pouvoir dénonce la reconduction de Youssouf Bakayoko, issu des rangs du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et membre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir) à la tête de cette instance. Suite à ce désaccord, le FPI avait voté samedi 13 septembre son retrait de la CEI à 138 voix contre 119. Une décision lourde de conséquences avec l’élection présidentielle qui approche à grand pas.
C’est ce contexte que le Président Alassane Ouattara avait menacé de faire organiser l’élection présidentielle par le ministère de l’Intérieur si le FPI refuse de composer avec Bakayoko. Le chef de l’Etat ivoirien a prévenu, lundi 15 septembre, les « gens » de ne pas prendre son avertissement comme une « blague », et a assuré qu’il « n’y aura pas de volonté de tricher de notre part », se disant « outré d’entendre certains propos ». « Dans beaucoup de pays, il y a certains qui sont inculpés pour moins que certains ont fait ici. Moi, j’ai mis la plupart de ces personnes en liberté provisoire, et cette liberté n’est que provisoire », a dit Alassane Ouattara.