Présidentielle en Côte d’Ivoire : Gbagbo dément avoir donné des « consignes de vote »


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Emprisonné à la Haye, l’ex-Président ivoirien Laurent Gbagbo a démenti, dans un communiqué, avoir donné des consignes de vote pour tel ou tel candidat à la Présidentielle.

Toujours prisonnier de La Haye, Laurent Gbagbo suit l’actualité politique de son pays. L’ex-Président ivoirien, qui attend son jugement par la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, a en effet démenti avoir donné des « consignes de vote » pour la Présidentielle en Côte d’Ivoire dont le premier tour est prévu dimanche, selon un communiqué publié, ce mercredi 21 octobre 2015.

Selon Laurent Gbagbo, « je déclare solennellement n’avoir donné aucune consigne de vote en faveur de tel ou tel autre candidat ». L’ex-chef de l’Etat s’est plaint des « écrits publiés ci et là, par allusion ou de façon explicite qui font état de ce que j’aurais donné des instructions de vote en faveur de tel ou tel autre candidat », souligne le texte signé de son porte-parole, Justin Koné Katina. Laurent Gbagbo indique que « l’ouverture imminente de son procès mobilise l’exclusivité de son attention et de son énergie et demande aux candidats de s’abstenir d’associer (son) nom et son image à la conduite de leur campagne ».

La campagne bat son plein en Côte d’Ivoire pour la Présidentielle. Un scrutin pour lequel le Président sortant Alassane Ouattara est largement favori, estiment de nombreux experts. D’autant que l’opposition ivoirienne, dont le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo, panse encore ses plaies à la suite de la crise ivoirienne de 2010-2011, qui avait plongé le pays dans la violence. Laurent Gbagbo tout comme Alassane Ouattara affirmaient chacun être le chef d’Etat légitime de la Côte d’Ivoire. Finalement, ce désaccord entre les deux rivaux avait plongé le pays dans une grave crise, qui a fait plus de 3 000 morts.

Aujourd’hui, de nombreux experts louent la bonne croissance économique ivoirienne qui est environ de 8%. Mais d’un autre côté, le pays est loin d’avoir réglé ses problèmes de fonds, d’autant que la réconciliation nationale n’est toujours pas de mise. Les divisions entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara sont encore profondes et les blessures résultant de la crise post-électorale sont encore saillantes. Surtout que les pro-Gbagbo ont toujours dénoncé une justice des vainqueurs qui n’a jamais été équitable car seuls les partisans de l’ancien Président ivoirien sont au banc des accusés. A ce jour, les pro-Ouattara n’ont jamais été inquiétés par la justice alors que les deux camps ont chacun de sont côté commis des crimes.

Bien qu’en apparence la situation en Côte d’Ivoire paraisse meilleure, de nombreux observateurs affirment que c’est l’arbre qui cache la forêt, estimant que le pays est une bombe à retardement qui éclatera tôt ou tard, car il n’a toujours pas résolu ses problèmes de fond.

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