La campagne présidentielle en Mauritanie prend fin ce jeudi soir. Le clan présidentiel a appelé à un vote massif, alors que l’opposition a invité les électeurs à rester chez eux, le jour du scrutin.
La campagne présidentielle touche à sa fin en Mauritanie. Les cinq candidats en lice, dont le Président sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz, n’avaient donc plus qu’une seule journée pour tenir leurs derniers meetings, avant le scrutin du 21 juin.
Cette fois encore, le boycott pèse sur cette élection. Le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), qui boycotte le scrutin, espère peser sur le taux de participation. Alors que le Président Abdel Aziz a plaidé, durant deux semaines, pour un vote massif, « un vote à 100% », l’opposition, elle, descendait dans les rues afin d’inciter les gens à rester chez eux, le jour du scrutin.
Cartes d’identités confisquées
Le clan du candidat-Président a accusé l’opposition de confisquer les cartes d’identité des électeurs afin que ceux-ci ne puissent pas voter samedi prochain. « Refuser de participer et empêcher les autres d’exercer leur droit, c’est marcher à reculons », peut-on lire dans le journal de campagne du chef de l’Etat. « C’est se mettre à dos l’humanité dans ce qu’elle a de plus consensuel ».
Bien que certains affirment que les jeux sont déjà faits, la directrice de communication de Boydiel Ould Houmeid, elle, veut croire à la victoire de son candidat. Selon Tara Mint Hembara, « l’alternance pourrait arriver, Ould Abdelaziz pourrait partir. Pourquoi pas ? Il suffit d’avoir un tout petit peu plus de 50% pour qu’il parte. Je me bats pour la victoire », a-t-elle dit, selon RFI.
Le taux de participation est ainsi l’un des principaux enjeux de ce scrutin.