Les électeurs nigériens sont appelés aux urnes, samedi, pour le second tour de l’élection présidentielle. Mahamadou Issoufou du PNDS est donné vainqueur avec plus de 60 % des voix grâce aux coalitions. Seïni Oumarou pourra-t-il renverser la tendance ?
La campagne présidentielle s’est achevée jeudi au Niger pour laisser la place aux votes. Une fin de campagne marquée d’une déception, celle de l’annulation du débat télévisée qui devait opposer les deux candidats. Cela aurait-été une première et un rendez-vous pour les électeurs si Seïni Oumarou, candidat du MNSD et héritier du président déchu Mamadou Tandja, n’avait pas décidé d’y renoncer au dernier moment. Il a officiellement préféré terminer sa campagne dans son fief de Tillabéry dans l’ouest du pays. La confrontation lui aurait, peut-être, permis de ravir quelques voix à son adversaire – bon orateur – qui est donné grand gagnant grâce aux coalitions de l’entre-deux tours.
Addition de voix
Lors de la proclamation des résultats du premier tour le vendredi 4 février dernier, 13 points d’écart distançaient déjà les deux hommes, avec 36,06 % des voix pour Mahamadou Issoufou et 23,24 % pour Seïni Oumarou. Entre temps, les tractations et autres alliances ont confirmé la donne. Hama Amadou qui, juste avant le premier tour, avait fait candidat libre contre son ancien allié de la CSDR, lui a finalement accordé ses 19,81 %. Plusieurs alliés traditionnels du président Tandja ont également rejoint le camp du PNDS contre le candidat du parti, Seïni Oumarou. Ce dernier a quant à lui obtenu le soutien du président du CDS, Mahamane Ousmane, qui avait recueilli 8,42 % des voix au premier tour.
L’association nigérienne de défense des droits de l’Homme a prévu plus de 2000 observateurs pour cette dernière étape d’élection qui marquera l’arrivée, à nouveau, d’un civil au pouvoir, après le putsch de la junte militaire de Salou Djibo, qui a d’ores et déjà promis de céder les rênes du pays.