Ils sont 7,4 millions d’électeurs qui votent, depuis ce matin, au Niger, pour désigner le successeur de Mahamadou Issoufou. Ce dernier se dit fier du déroulement du scrutin qui fera date dans ce pays qui n’a jamais connu d’alternance pacifique, depuis son indépendance en 1960.
Depuis ce matin, les Nigériens sont appelés aux urnes dans le cadre du second tour de l’élection présidentielle. Les deux concurrents, Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane, ont accompli leur devoir civique, respectivement à l’hôtel de ville de Niamey, et à Birni, près de Zinder.
Le Président sortant, Mahamadou Issoufou, a également voté au même endroit que son dauphin, Mohamed Bazoum. Après avoir glissé son bulletin dans l’urne, il a confié quelques mots à la presse : « L’alternance pacifique, qui a manqué au Niger depuis des décennies, va se réaliser. Je suis fier. Je suis fier d’être le premier Président démocratiquement élu de notre histoire à pouvoir passer le relais à un autre Président démocratiquement élu. C’est un événement majeur dans la vie politique de notre pays », a déclaré le chef de l’État nigérien.
Des dispositions sécuritaires ont été prises pour permettre le déroulement du vote dans le calme, dans ce pays où les djihadistes font parler d’eux depuis des années. « Des milliers de soldats ont été déployés pour sécuriser le scrutin, surtout dans les zones exposées à l’insécurité », a confié à l’AFP un haut responsable du ministère de la Défense. À l’hôtel de ville de Niamey où le Président sortant a voté, on aperçoit des blindés et des pick-up équipés de mitrailleuses.
Dans l’ensemble, le vote se poursuit dans le calme sur toute l’étendue du territoire nigérien, même si la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a dénoncé la circulation de faux bulletins de vote.