Le candidat du parti au pouvoir mozambicain, Filipe Nyusi, arriverait en tête de l’élection présidentielle avec plus de 60% des voix.
Le candidat du pouvoir mozambicain, Filipe Nyusi, est sans surprise en tête des décomptes. Selon les résultats très partiels des élections de mercredi 15 octobre, marquées par des accusations de fraude, le candidat du Frelimo, parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1975, arriverait en tête avec plus de 60% des voix dans 8,5% des bureaux de vote. Il devance ainsi Afonso Dhlakama, l’ex-guérillero chef de la Renamo (31,5%).
Filipe Nyusi, 55 ans, désigné candidat en début d’année par le Frelimo, devrait devenir le prochain Président du Mozambique. Il devrait faire face à une montée de l’opposition qui dénonce le décalage entre la misère de la population et une économie en plein boom, notamment grâce aux gisements de gaz récemment découverts. Dans le nord du pays, de gigantesques gisements off-shore ont été découverts et pourraient bien propulser le Mozambique au quatrième rang mondial s’ils s’avèrent commercialement viables.
Selon les observateurs internationaux, les votes pour la Présidentielle et les Législatives se sont déroulés dans le calme, mercredi. Toutefois, les deux principaux partis d’opposition, Renamo et MDM, ont dénoncé des tentatives de fraude et ont fait état de heurts dans la nuit, à Nampula, dans le nord du pays. Selon le porte-parole du MDM, Sandes Carmona, un jeune homme aurait reçu une balle dans le pied alors qu’il aurait tenté d’empêcher un responsable du Frelimo de bourrer les urnes, dans la province centrale de Sofala. « Il y a eu quelques incidents ici et là, mais d’une manière générale, la situation est sous contrôle », a déclaré un porte-parole de la Commission électorale nationale, Paulo Cuinica. Un constat similaire a été établi par la responsable des observateurs de l’Union européenne, Judith Sargentini : « Nous avons noté quelques irrégularités, mais je dirais que dans l’ensemble, jusqu’au moment de la clôture, cela s’est bien passé ».
