Les Maliens sont sortis massivement dimanche pour élire leur président de la République. Une mobilisation sans précédent dans l’histoire démocratique de ce pays sahélien. Et de l’avis de tous les observateurs nationaux et internationaux, le taux de participation du scrutin du 28 juillet sera le plus élevé jamais enregistré au Mali en 50 ans d’histoire.
(De notre correspondant à Bamako)
Quel taux de participation pour le scrutin présidentiel ? C’est l’un des enjeux majeur de cette élection. En tout cas, tous les analystes et observateurs sont unanimes : les Maliens sont sortis en masse pour choisir celui qui va présider aux destinées de leur pays durant les cinq prochaines années. Dimanche, dès les premières heures de la matinée, malgré le mois de Ramadan et l’hivernage, jeunes, vieux et femmes ont prit d’assaut tous les bureaux de vote du pays. « Les femmes ne participaient pas au vote. Mais aujourd’hui, nous avons pris conscience que c’est un devoir citoyen pour nous de le faire. C’est pourquoi nous sommes sorties en masse pour venir choisir notre Président », soutient une dame qui a voté à l’école fondamentale de Sogoniko, un quartier de la commune VI du district de Bamako.
Ce vote massif des Maliens s’explique en grande partie par le travail de sensibilisation des autorités de la transition, des leaders d’opinion et religieux et des organisations de la société civile. Durant les trois semaines de la campagne électorale, les spots radiotélévisés ont inondés les stations radios et les écrans de télévision. Cela pour inciter la population à aller voter. « Même si nous n’allons pas égaler le Sénégal, nous sommes sur la bonne voie », se réjouit Diaby un animateur d’une radio privée de Bamako. Tout comme lui, les autorités de la transition peuvent aussi se réjouir, car ils sont en passe de réussir un pari : celui du taux de participation. Cela, malgré certains ratés du scrutin du dimanche.