Le danger est là, tout juste à côté. La paix n’est pas définitivement revenue au Mali, surtout avec cette Présidentielle en vue, qui pourrait faire ressurgir une nouvelle cascade de violence. Et le Sénégal en est conscient. Raison pour laquelle les autorités sénégalaises ont décidé de prendre les devants en renforçant la sécurité des frontières entre le Sénégal, le Mali et la Mauritanie.
De notre correspondant à Dakar
Toute la sous-région a les yeux braqués sur la Présidentielle malienne prévue le 28 juillet prochain. Et le Sénégal n’est pas en reste. En effet, les autorités sénégalaises ont pris la décision de renforcer la sécurité des frontières au nord et à l’est.
Engagement et mise en garde toujours d’actualité
« L’offensive terroriste demeure sans conteste une menace directe contre le Sénégal. Donc, s’engager au Mali, c’est protéger le sanctuaire national, c’est aussi défendre la patrie (…). Il ne s’agit nullement d’une opération de maintien de la paix. C’est une guerre, mais une guerre juste. Une guerre du bien contre le mal », avait confié le président de la République du Sénégal, pour justifier l’engagement des troupes sénégalaises aux côtés des Français dans la crise malienne. Macky Sall avait en outre averti l’armée sénégalaise en ces termes : « A cet ennemi insidieux et fugace, s’ajoute un terrain hostile ». Un engagement et une mise en garde toujours d’actualité, dans la mesure où, depuis plusieurs jours, les services de l’ambassade du Sénégal au Mali et ceux de la sécurité sont sur le pied de guerre.
Se positionner en bouclier d’éventuels troubles
A 15 jours de la Présidentielle malienne prévue 28 juillet prochain, les quartiers généraux de la police et de la gendarmerie se préparent à d’importants mouvements de leurs troupes vers Saint-Louis (nord, frontalier avec la Mauritanie) et Tambacounda (est, frontalier avec le Mali). Selon L’Observateur, les forces de sécurité sénégalaises, dans leur engagement inébranlable de barrer la route au péril islamiste, ont décidé de se positionner en bouclier d’éventuels troubles qui pourraient naître de cette élection présidentielle. Cela se comprend dès lors que l’on sait que plusieurs parties prenantes à cette Présidentielle avaient suggéré le report pour des raisons de sécurité. L’Observateur nous apprend en outre que des comptes rendus quotidiens sont fournis à la Présidence sénégalaise via son ministère des Affaires étrangères, courroie de transmission entre l’Etat du Sénégal, ses chancelleries étrangères et le reste du monde.
Et selon certaines sources, des moyens très importants ont été mis à la disposition de l’Etat par les Etats-Unis et la France pour aider le Sénégal au prochain déploiement des forces de sécurité dans toute la région orientale du pays, voisine du Mali.