La Présidente sortante du Malawi, Joyce Banda, est candidate à l’élection présidentielle de son pays qui ce tiendra ce mardi. Longtemps plébiscitée par la communauté internationale et le Fond monétaire internationale (FMI) pour ses politiques d’austérité, elle a été éclaboussée par des affaires de détournement de fonds.
La Présidente du Malawi, Joyce Banda, a longtemps été encensée par la communauté internationale pour sa mise en œuvre de politique d’austérité. Mais à l’heure de l’élection présidentielle qui se tiendra ce mardi, alors qu’elle est candidate à sa succession, une partie de la population est mécontente de l’inflation qui a touché les plus pauvres. Accusée du détournement de 30 millions d’euros, ces élections vont être un test de la popularité de celle qui reste la favorite du scrutin face à une opposition divisée.
Les bailleurs de fond avaient déchanté avec l’affaire du « Cashgate »
Arrivée au pouvoir en 2012, Joyce Banda n’a ainsi jamais été élue. Elle a accédé à la fonction suprême après le mort du Président Bingu wa Mutharika dont elle était la Vice-Présidente. Les politiques de rigueur mise en œuvre et sa volonté affichée d’exemplarité lui avait fait gagner la sympathie et le soutien de la communauté internationale. Une publicité à la télévision publique du Malawi montre ainsi la Présidente sortante en compagnie de la Présidente du FMI, Christine Lagarde, qui l’a couvre d’éloges, rapporte l’AFP.
Mais le masque finit par tomber. Les partenaires économiques du Malawi avaient déchanté avec l’affaire du « Cashgate ». La Présidente du pays et plusieurs de ses ministres étaient accusés d’avoir détourné près de 30 millions de dollars. Après le limogeage d’une partie d’entre eux, le nouveau prêt de la Banque africaine de développement (BAD) de 35,5 millions de dollars, accordé à ce pays qui borde le lac du même nom (appelé aussi lac Nyassa), semble indiquer un retour progressif de la confiance en Joyce Banda de la part des bailleurs de fond. Cet argent doit servir à la mise en place de projets d’assainissement et d’approvisionnement en eau potable dans cinq districts du pays.
Cette appuie de la communauté internationale apparaît comme indispensable à la conduite du pouvoir. Il représente 40% du budget de l’Etat du Malawi. Face à une opposition divisée, Joyce Banda semble favorite dans ce pays où le président de la République est élue à la majorité simple.