Présidentielle au Congo : les jeux faits d’avance ?


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Le Président du Congo, Denis Sassou N'Guesso
Le Président du Congo, Denis Sassou N'Guesso

Au Congo, le compte à rebours vient à terme. La Présidentielle de 2021 est pour ce dimanche. 2,5 millions d’électeurs vont voter pour un scrutin où chacun des trois principaux candidats est déjà sûr de sa victoire.

Vendredi, la campagne électorale pour la Présidentielle a été clôturée au Congo Brazzaville. Conformément au calendrier électoral, les candidats ont tenu leurs derniers meetings. C’est dans la capitale, Brazzaville, que les trois grosses pointures de cette Présidentielle ont tenu leur dernière rencontre avec leurs électeurs.

Si Denis Sassou N’Guesso et ses lieutenants promettent un coup KO, Guy-Brice Parfait Kolélas, arrivé deuxième au précédent scrutin présidentiel, n’entend pas se laisser faire. « Nous avons déjà gagné. Nous voyons qu’aujourd’hui le parti au pouvoir fait tout et n’importe quoi pour assurer sa victoire. Il triche partout. La preuve : je n’ai même pas eu ma carte d’électeur parce qu’ils choisissent à qui donner la carte d’électeur », a déclaré Jean-Jacques Serge Yhombi Opango, allié de Guy-Brice Parfait Kolélas lors du meeting de clôture.

Ce n’est pas l’ancien ministre des Finances, Mathias Dzon, qui veut rester en marge des choses, puisqu’il est convaincu que c’est lui qui occupera le fauteuil présidentiel, au terme du scrutin. Pour lui, il urge d’assainir les finances publiques du pays. « C’est avec l’argent des autres pays d’Afrique Centrale que le Congo paie ses importations. Si on ne peut pas payer, alors où est passé l’argent ? On vend du pétrole, l’argent ne rentre pas, où est-il passé ? », interroge-t-il.

Pour opérer leur choix, 2.5 millions d’électeurs congolais – hormis les hommes en uniformes qui ont voté depuis mercredi – doivent se rendre aux urnes ce dimanche 21 mars 2021. Mais pourront-ils réellement choisir quand les jeux semblent faits d’avance ? Quand certains observateurs (ceux de la conférence épiscopale) se voient refuser le droit de suivre le déroulement du scrutin ?

Affaire à suivre.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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