Présidentielle au Congo : l’Eglise peut bel et bien superviser le vote


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Au Congo, l’Eglise a fait l’objet d’une interdiction de déployer ses membres sur le terrain afin de superviser l’élection présidentielle du 21 mars, faute de récépissé. Toutefois, une solution est possible pour l’Eglise de déployer ses membres sur le terrain dans le but de sécuriser le vote des Congolais.

Les évêques du Congo-Brazzavile sont interdits de superviser l’élection présidentielle de dimanche, comme ils l’auraient souhaité, dans l’optique de sécuriser le vote des Congolais. Un défaut de récépissé à cet effet, qui devrait être délivré par le ministère congolais de l’Intérieur, fait obstacle à la volonté de l’Eglise de veiller sur le scrutin. Situation que déplorent les évêques, par la voix de l’abbé Félicien Mavoungou, coordinateur national de la Commission épiscopale « Justice et Paix » au Congo-Brazzaville.

« Nous ne comprenons pas ce refus. Une église qui est présente dans le pays et qui est une partie importante de la société civile. Nous ne comprenons pas. Ils demandent qu’il y ait un récépissé spécifique à l’observation électorale. On n’en a jamais parlé, nous ne connaissons pas un seul cas d’ONG qui détiendrait un récépissé pour l’observation électorale. Tout cela nous surprend et nous sommes en train de poser beaucoup de questions. Nous voulons savoir un peu plus », a-t-il confié à RFI.

Toutefois, les évêques pourraient bel et bien déployer leurs « éclaireurs » sur le terrain, malgré cette interdiction du ministère de l’Intérieur, qui a brandi un défaut de récépissé pour leur faire obstacle. Il suffit d’une alliance, de fait, avec un quelconque parti d’opposition pour que l’effectif des évêque soit mis à la disposition de ce parti. Dès lors, même en civil, ces évêques, agissant au nom de ce parti d’opposition, pourraient être des représentants dans les bureaux de vote et espérer sécuriser le scrutin, comme ils le souhaitent

Dommage quenle Congo en arrive à ce stade où il faut trouver des subterfuges pour espérer jouir de toutes ses prérogatives. Dans les pays africains, le mot semble donné par les chefs d’Etat qui, visiblement, à l’image d’un Alpha Condé de la Guinée ou Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, veulent s’éterniser au pouvoir. Que les évêques rejoignent un parti d’opposition et déjouent ce vilain piège tendu par les pouvoirs en place pour faire on ne sait quoi. Dès lors ils pourront faire sauter le verrou placé par le régime de Sassou N’Guesso pour leur barrer la route dans leur mission de sécurisation de ce scrutin qui semble gagné d’avance.

A lire : Présidentielle au Congo : que cache l’interdiction faite aux évêques de déployer des observateurs ?

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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