Présidentielle au Bénin : la publication du taux de participation en question


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Alain Orounla
Alain Orounla

Ce lundi, la plateforme électorale des organisations de la société civile (OSC) du Bénin a publié des chiffres concernant le taux de participation des électeurs au scrutin du dimanche 11 avril 2021. Mais très vite, des voix se sont élevées pour remettre en cause cette démarche, y compris en son propre sein.

Le gouvernement béninois, à travers son porte-parole, n’a pas tardé à se prononcer sur le taux de participation de 26.47% communiqué, hier, par la plateforme électorale des organisations de la société civile (OSC) du Bénin. Pour Alain Orounla, qui dit ne pas douter de la bonne foi ni du professionnalisme des observateurs déployés sur le terrain par la plateforme, la publication des chiffres concernant le taux de participation relève des prérogatives de la Commission électorale nationale autonome (CENA), et il vaut mieux attendre que cette structure se prononce. Aussi, déclare-t-il, pour conclure son propos : « Je voudrais inviter les uns et les autres à patienter jusqu’à la proclamation des tendances par la Commission électorale nationale autonome ».

Même réaction, cette fois-ci, de la part de l’un des principaux acteurs de la Société civile au Bénin, Martin Assogba, président de l’ONG ALCRER, et par ailleurs membre de la plateforme. « La participation des populations au scrutin a été un point d’attention. À cet effet, s’il a été observé qu’elle a été relativement basse à Cotonou, le constat est que dans les départements en général, elle a été bien meilleure. C’est ce que l’on est en mesure de dire en toute objectivité sans aller jusqu’à avancer des chiffres qui sont du ressort de la CENA », a fait observer Martin Assogba, ce mardi.

Selon le président de l’ONG ALCRER, qui revient sur les déclarations faites hier par la plateforme à laquelle il appartient, « pour éviter de paraître comme un soutien de telle ou telle chapelle, la Société civile, surtout qu’elle ne dispose que de chiffres partiels et parcellaires, doit éviter d’avancer des chiffres que d’aucuns ont tôt fait de considérer comme définitifs ».

Et l’homme de conclure en invitant tout le monde à « attendre les chiffres officiels avant de tirer toute conclusion ».

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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