Andry Rajoelina, l’actuel président de la transition, n’entend pas céder aux recommandations de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), présidée par le président tanzanien Jakaya Kikwete, en renonçant à se porter candidat à l’élection présidentielle du 8 mai 2013. Alors que l’ex-chef d’Etat de Madagascar, Marc Ravalomanana, a quant à lui décidé de ne plus présenter sa candidature pour la magistrature suprême. Selon les spécialistes, pour parvenir à une sortie de crise il faudrait que les deux protagonistes du coup d’Etat de mars 2009 se retirent. L’actuel président la transition a promis de sceller sa décision d’ici la fin de l’année.
Imbroglio politique à Madagascar. La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), présidée par le président tanzanien Jakaya Kikwete, a réussi à convaincre Marc Ravalomanana, ex-chef d’Etat de Madagascar chassé du pouvoir en mars 2009 par un coup d’Etat, de renoncer à sa candidature à l’élection présidentielle du 8 mai 2013. Mais, elle n’est pas encore parvenue à dissuader Andry Rajoelina de ne plus se porter candidat. Ce dernier cultive le suspense.
« Je voudrais le dire haut et fort : il m’appartient de décider si je vais me porter candidat ou pas aux prochaines élections présidentielles », a déclaré Andry Rajoelina. « Pour l’honneur et pour la souveraineté de Madagascar, nous n’allons jamais accepter que ce soient les forces étrangères qui décident qui doit être candidat ou pas pour les prochaines élections présidentielles à Madagascar », a ajouté l’actuel président de Madagascar à la suite de sa rencontre à Dar es-Salaam avec le président tanzanien Jakaya Kikwete.
Marc Ravalomanana se retire
Marc Ravalomanana a été renversé, en mars 2009, par un coup d’Etat mené par Andry Rajoelina. Depuis, l’ex-président malgache a été contraint de s’exiler en Afrique du Sud. Avec interdiction de retourner à Madagascar. Et, l’actuel président ne veut toujours pas entendre parler de son retour sur la Grande île. Ce, même si ce dernier a décidé de ne plus se porter candidat à l’élection présidentielle du 8 mai 2013, « pour la sécurité de notre peuple », a-t-il affirmé.
Une décision qui ne dissuade pas Andry Rajoelina de laisser tomber son intention de se présenter à la présidentielle. « Ma décision est prise. Les résolutions de la SADC, la déclaration de l’ancien président ou encore la rencontre avec le président tanzanien ne me font et ne me feront pas changer d’avis », a prévenu l’actuel président de transition.
Or, la SADC pense que « Pour sortir de la crise, il faut convaincre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina de ne pas se porter candidats aux prochaines élections générales », souligne son communiqué publié le 8 décembre. Même son de cloche du côté des spécialistes de la vie politique malgache qui craignent une explosion du pays. Alors que l’actuel président de la transition a promis de sceller sa décision, sur son éventuelle candidature à la présidentielle, pour la fin de l’année.