Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : Blé Goudé toujours écarté, son parti crie à l’injustice


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Charles Blé Goudé
Charles Blé Goudé

Alors que la Côte d’Ivoire se prépare pour une élection présidentielle déterminante en octobre 2025, la tension monte autour de la radiation de plusieurs figures majeures de l’opposition. Le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) dénonce vigoureusement le rejet du recours en faveur de son leader, Charles Blé Goudé, écarté de la liste électorale provisoire.

Une situation qui ravive les accusations d’exclusion politique méthodique à l’encontre du pouvoir en place.

Un recours rejeté, un climat politique crispé

Vendredi 25 avril, le tribunal de première instance de Gagnoa a rejeté le recours déposé pour contester la radiation de Charles Blé Goudé des listes électorales. Cette décision ferme définitivement la porte à une candidature de l’ex-ministre de la Jeunesse, acquitté par la Cour pénale internationale mais condamné par contumace en Côte d’Ivoire à vingt ans de prison pour son rôle présumé dans la crise post-électorale de 2010-2011. Pour le Cojep, cette radiation est une profonde injustice.

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Un appel à l’amnistie resté sans réponse

Déterminé à se présenter, Charles Blé Goudé avait sollicité en décembre 2024 une amnistie présidentielle auprès d’Alassane Ouattara. Mais sa demande n’a jusqu’ici suscité aucune réponse publique. Sans amnistie, sa condamnation nationale le prive de ses droits civiques, le rendant de facto inéligible. La radiation de Blé Goudé intervient alors que d’autres grandes figures de l’opposition sont également exclues de la compétition électorale. C’est le cas de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, écartés pour des raisons judiciaires. Celles-ci alimentent les critiques contre un processus électoral perçu comme verrouillé.

Le Cojep dénonce une « exclusion systématique »

Pour le Cojep, il ne s’agit pas d’un simple différend juridique, mais bien d’une stratégie politique délibérée. À l’approche d’un scrutin majeur, le parti appelle le gouvernement à un retour au dialogue et à des élections inclusives. Selon lui, c’est le seul moyen de garantir la stabilité démocratique en Côte d’Ivoire. La publication définitive de la liste électorale, prévue en juin, est désormais attendue avec fébrilité par une opposition fragilisée mais combative.

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