Le 25 mars 2007, les Béninois désigneront leurs 83 représentants à l’Assemblée Nationale. A quelques jours de ces élections, toutes les formations politiques du pays sont déjà mobilisées.
Par Romarick Gbédji notre correspondant au Bénin
Le dimanche 25 mars prochain, pour la cinquième fois de son histoire démocratique les béninois prendront le chemin des urnes une fois encore pour élire leurs représentants à l’assemblée nationale. Ainsi malgré le retard accusé depuis sa formation,et les multiples bras de fer survenus entre le gouvernement et elle, la Commission Electorale nationale Autonome (CENA), institution chargée d’organiser ces élections législatives a déjà mis en marche sa machine pour la tenue à bonne date des élections.
Après les dépôts de candidature des différentes formations politiques, le président de la commission électorale nationale autonome Antonin Akpinkou a procédé, en fin de semaine dernière, au lancement officiel de recensement électoral qui est l’une des étapes capitales du processus électoral. Ces opérations de recensement des citoyens se déroulent très timidement actuellement sur toute l’étendue du Bénin. Rappelons que ces opérations de recensement et de distribution des cartes d’électeurs commencées le 20 février se poursuivent jusqu’au 08 mars.
Dans la foulée de ces élections législatives du 25 mars 2007 au Bénin, l’on observe un véritable ras de marée au sein des états majors des formations politiques. Dans de nombreuses circonscriptions, des tiraillements et des battages médiatiques sont organisés contre certains candidats en fonction de leur positionnement sur la liste électorale. Pour le nouveau régime en place, au-delà du simple fait électoraliste, les législatives du 25 mars prochain représentent un enjeu capital.
Au sein de la Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), formation politique du chef de l’Etat béninois, le docteur Thomas Boni Yayi, née il y a seulement quelques semaines, on observe déjà la déception de certains militants sur le choix des candidats pour la confection de la liste électorale. Force Cauris pour un Bénin Emergent(FCBE) veut contrer les autres partis politiques afin d’obtenir la majorité lors des législatives du 25 mars 2007. Ils permettraient ainsi au Président de la République d’avoir une majorité parlementaire afin d’exécuter en toute quiétude son programme.
L’engagement des jeunes
Quant aux anciens partis politiques à savoir(le PRD, Force-Clé, le RDL, le Fard-Alafia, l’UPR et l’Alliance Wologuêdê), pour ne citer que ceux-là, ils se préparent aussi activement, sans faire beaucoup de bruit.
Sur le terrain, on retrouve également en grand nombre les jeunes qui pensent que c’est maintenant à leur tour de se positionner. Car ils s’estiment capables d’identifier leurs préoccupations et d’apporter des solutions justes aux différents maux qui minent la jeunesse béninoise. Tirant leçon des expériences du passé où ils ont été abandonné sur le carreau après s’être battus pour certains de leurs aînés en qui ils avaient placé leur confiance, ils ne veulent plus se tromper. C’est pour cela qu’ils se mobilisent à travers tout le pays afin d’accorder leur suffrage aux jeunes candidats dynamiques.
Pour Elie H., jeune informaticien à Porto-Novo : « si déjà pour les 83 sièges de l’Assemblée Nationale nous observons plus de 2000 candidats, alors sachez qu’ils seront nombreux les vendeurs d’illusions qui tenteront par tous les moyens d’acheter la conscience des jeunes. C’est à nous, jeunes, de distinguer le bon grain de l’ivraie car nous avons une lourde responsabilité de pouvoir choisir nous- mêmes ceux qui auront à contrôler l’action de l’exécutif et à voter des lois pour le bonheur de notre pays». Quant à Gloria Somassou, jeune comptable d’une société à cotonou, elle déclare : « il nous faut rester beaucoup vigilant pour ne pas tomber dans le filet de certains politiciens voraces de la vieille garde pendant ces campagnes, si nous voulons donner à notre pays la chance d’être une nation émergente ». Ainsi, au soir du dimanche 25 mars 2007 chacun sera fixé sur son sort.