L’Assemblée nationale congolaise a un nouveau premier vice-président depuis ce mercredi. Le poste laissé vacant il y a quelques semaines par Jean-Marc Kabund a donc un nouvel occupant. Une page vient ainsi d’être tournée.
On connaît, depuis ce mercredi 27 avril, le successeur de Jean-Marc Kabund au poste de vice-président de la chambre basse du Parlement congolais. Élu à une majorité écrasante de 402 voix sur 439, le candidat unique au poste, André Mbata, a été en même temps installé dans son nouveau fauteuil à la droite de Christophe Mboso. Membre de l’UDPS, le parti présidentiel, André Mbata était, jusqu’à son élection à son nouveau poste, le président de la Commission politique administrative et juridique (PAJ) de l’Assemblée nationale. Le nouvel élu n’a pas manqué de témoigner sa reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à son élection, en commençant par le Président Félix Tshisekedi.
Avec cette élection, la page Kabund est définitivement tournée. L’ancien président par intérim de l’UDPS redevient par conséquent un député ordinaire qui plus est sans parti, puisqu’exclu de son parti. La crise remonte au mois de janvier 2022 où, après que sa résidence a été vandalisée par les éléments de la garde républicaine, Jean-Marc Kabund a annoncé sa démission de son poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale. Au sein de l’UDPS, on n’a pas mis beaucoup de temps pour prendre acte de cette démission.
Comme si elle était attendue. «Jean-Marc Kabund a fait beaucoup de mal au président de la République, il a fait beaucoup du mal à notre famille politique et à la société congolaise. Je crois qu’on ne pouvait plus continuer à aller de scandale en scandale (…) Il n’a pas pu prendre de la hauteur par rapport aux fonctions qu’il occupait», avait lâché Paul Tshilumbu, député de l’UDPS, visiblement soulagé de la décision de Jean-Marc Kabund. Deux semaines plus tard, ce dernier est banni du parti dont il assurait la présidence par intérim.
Où va désormais se tourner Jean-Marc Kabund ? Il ne devrait pas tarder, s’il le souhaite, à se caser dans une nouvelle famille politique dans un pays où les palinodies semblent être la chose la mieux partagée au sein de la classe politique.
