Originellement prévue en juin 2008, l’élection présidentielle ivoirienne devrait finalement se tenir le 30 novembre 2008. Ce report fait suite aux difficultés rencontrées dans le processus de désarmement des ex-combattants et au retard dans l’opération d’identification des des populations.
Le gouvernement ivoirien a fixé une nouvelle date pour l’élection présidentielle, dont le premier tour est prévu le 30 novembre 2008. Cette décision a été annoncée lundi, à l’issue d’un conseil extraordinaire des ministres, par le porte-parole du gouvernement, Amadou Koné.
La première date fixée par l’accord supplémentaire à l’Accord de Ouagadougou en juin 2008 ne pourra être respectée, en raison des retards connus dans la mise en œuvre du processus de paix, souligne un communiqué du porte-parole du gouvernement.
En effet, les audiences foraines censées prendre fin en mars, ne le sont pas. L’opération d’indentification générale des populations n’a pas débuté et le désarmement des ex-combattants bute sur plusieurs points.
Autant de difficultés que le Premier ministre Guillaume Soro et son gouvernement, chargés du processus de sortie de crise, devront éclaircir avant la tenue d’élections libres et transparentes sur l’ensemble du territoire ivoirien.
Il en est de même pour les textes concernant le processus électoral qui n’ont pas encore été signés. Ils devaient l’être incessamment par le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, d’autant que depuis le 19 mars, la Côte d’Ivoire s’est engagée à octroyer 66,7 milliards de FCFA à Sagem, le groupe français choisi pour conduire l’aspect technique de la conception du fichier électoral.
Le Premier ministre, signale-t-on, s’est activé ces derniers jours à accélérer le processus de sortie de crise en organisant des réunions avec tous les acteurs du processus, notamment la Commission électorale indépendante (CIE) et l’Institut national des statistiques (INS).