Premier cas de mpox signalé au Ghana en 2024


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La variole du singe
La variole du singe (illustration)

Le Ghana a enregistré son premier cas de mpox cette année, une maladie virale similaire à la variole, le jeudi 3 octobre. Les autorités sanitaires ghanéennes ont confirmé l’information via un communiqué, indiquant que le cas a été détecté dans la région de Bia, située dans la province du nord-ouest du pays. Selon les médias locaux, le patient infecté est un adolescent de 15 ans, dont l’état de santé n’est pas jugé critique.

Le Ghana compte actuellement 230 cas suspects de mpox, avec des tests en cours pour confirmer l’infection. Le dernier cas confirmé dans le pays remonte à 2022. Le mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, a affecté plusieurs pays d’Afrique au cours des dernières années, créant une préoccupation majeure en matière de santé publique sur le continent. En plus du récent cas confirmé au Ghana, plusieurs autres pays africains ont signalé des épidémies importantes de mpox, mettant en lumière la nécessité d’une réponse coordonnée pour contenir sa propagation.

Cas en République Démocratique du Congo et au Nigeria

La République Démocratique du Congo (RDC) est l’un des pays les plus touchés par le mpox depuis longtemps. La maladie y est endémique, avec des centaines de cas signalés chaque année. En 2022, le pays a enregistré plus de 1 200 cas suspects, dont plusieurs décès. La RDC lutte constamment contre cette infection, souvent liée à des contacts avec des animaux infectés dans des zones rurales.

Au Nigeria, une flambée de mpox a été signalée pour la première fois en 2017, après presque quatre décennies sans cas confirmé. Depuis, le pays a enregistré des centaines de cas. En 2022, le Nigeria a été l’un des pays les plus touchés avec plus de 200 cas confirmés et plusieurs décès. Les autorités sanitaires ont intensifié leurs efforts de sensibilisation et de surveillance pour contrôler la propagation du virus. D’autres pays d’Afrique de l’Ouest, comme le Cameroun, le Liberia et la Sierra Leone, ont également signalé des cas sporadiques de mpox.

Épidémies en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale

En 2022, le Liberia et la Sierra Leone ont tous deux connu une recrudescence des cas, bien que le nombre reste relativement faible comparé aux foyers en RDC ou au Nigeria. Le Cameroun, quant à lui, a fait face à des épidémies récurrentes au cours des dernières années, notamment dans les régions forestières où les contacts avec des animaux sauvages augmentent le risque de transmission. Des campagnes de vaccination et de prévention sont en cours pour limiter la propagation de la maladie.

Réponse de l’OMS et des gouvernements africains

Face à la montée des cas dans plusieurs pays africains, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a intensifié son soutien aux gouvernements locaux pour renforcer la surveillance, le diagnostic et les capacités de réponse. Des mesures, comme la formation du personnel médical, la distribution d’équipements de protection individuelle et la sensibilisation des populations, sont en cours pour contrôler la situation.

La propagation continue du mpox en Afrique souligne l’importance d’une vigilance accrue, notamment en matière de surveillance des contacts et de gestion des épidémies, pour éviter des crises sanitaires de plus grande ampleur sur le continent. Les autorités sanitaires surveillent de près la situation pour éviter toute propagation. Le mpox est transmis par contact avec des rongeurs infectés, tels que les souris et les écureuils, ou par des personnes déjà contaminées.

Symptômes du mpox

Les éruptions cutanées caractéristiques de la maladie, ainsi que les fluides corporels, les vêtements et autres objets contaminés, constituent les principaux vecteurs de transmission. Les symptômes de la maladie peuvent apparaître entre 5 et 21 jours après l’exposition au virus. Les personnes infectées présentent généralement de la fièvre, des douleurs musculaires, des maux de tête, des gonflements des ganglions lymphatiques, ainsi que des cloques sur la peau similaires à celles de la varicelle.

La fatigue et les frissons sont également fréquents. En 2022, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a renommé la « variole du singe » en « mpox » pour répondre aux préoccupations concernant le racisme et la discrimination associés à l’ancien nom. Le mpox a été déclaré « urgence de santé publique d’importance internationale » par l’OMS le 14 août, marquant ainsi l’importance de la surveillance et de la réponse mondiale face à cette menace sanitaire.

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