Quand on parle de coiffure, on fait allusion à la coupe des cheveux et aux tresses de toutes sortes. Et les perruques, ces accessoires de coiffure de couleur noire, blanche, blonde, rousse, grises, rouge, …, et de taille courte, longue, frisée, lisse, sont de nos jours très prisées par les femmes camerounaises, tous âges confondus. Et pour quel motif ?
La raison avancée par la majorité des femmes est qu’au lieu de passer du temps dans un salon de coiffure à se faire un tissage, elles préfèrent s’acheter une perruque, quel que soit le montant (jusqu’à 400 000 fcfa), et pour celles qui apportent leurs mèches, la main d’œuvre varie entre 2 500 et 3 500 fcfa, tout dépend de la coupe. De plus, la durée de vie d’une perruque oscille entre 2 et 5 ans. Autres raisons c’est que même après la perte des cheveux à cause d’une maladie, elle permet de retrouver vos cheveux perdus et la perruque évite également d’aller régulièrement au salon de coiffure, pour les tresses et autres traitements de cheveux.
Vente de perruques, une activité qui nourrit son… homme
« La confection des perruques est à la mode dans notre pays. Ayant donc constaté cela, je m’y suis engagée corps et âme, afin de gagner mon pain quotidien. A présent que mon époux est sans emploi, j’arrive à gérer la dépense, assurer la scolarisation de nos 6 enfants. Je ne peux que remercier le Seigneur, pour m’avoir orientée dans cette activité qui a le vent en poupe dans notre pays. Je puis dire que je trouve mon compte dans la confection et la vente des perruques. Et pour y parvenir, j’ai tissé les relations avec les propriétaires des salons de coiffure à plusieurs endroits (villes, villages) », confie Sara Boum, propriétaire d’un magasin de confection et de commercialisation des perruques.
Elle reconnait que « cette activité nourrit son homme, car, les perruques se vendent aussi comme des petits pains ». « Les cheveux, disent les experts, sont la mémoire de nos émotions ! Et la femme, qu’elle soit Camerounaise ou pas, ne badine pas avec des soins esthétiques et hygiéniques de la chevelure. Du côté des hommes, il n’y a que les chauves et les comédiens qui en portent », a-t-elle ajouté.
Autrefois en provenance de la Chine, de l’Inde, …, les perruques sont désormais confectionnées localement, vous n’avez qu’à voir le nombre de magasins ouverts dans les villes de Douala, Yaoundé, Bafoussam, … pour la commercialisation de ces articles. Les variantes retrouvées sont le cheveu humain entre autres d’origine indienne, brésilienne, péruvienne, malaisienne, et le naturel, résultat d’une composition entre cheveu humain et synthétique.