Alors que la FIFA a confirmé hier le choix historique du Maroc, de l’Espagne et du Portugal pour l’organisation de la Coupe du Monde 2030. Pourtant, le Maroc reste à l’écart d’un autre événement majeur : le Mondial des Clubs 2030 prévu normalement pour tester les stades et l’organisation. Selon des informations révélées par le New York Times, la FIFA envisage de confier à nouveau l’organisation du Mondial des Clubs aux États-Unis pour l’édition de 2029.
La FIFA, privilégiant désormais ouvertement les considérations financières, cherche à consolider ses partenariats avec les sponsors américains, profitant de l’élan que va créer la Coupe du Monde masculine de 2026 qui se tiendra aux États-Unis. En organisant à nouveau le Mondial des Clubs aux USA en 2029 après l’édition prévue en 2025, l’instance dirigeante du football mondial espère ainsi renforcer l’intérêt des clubs européens pour le marché américain, un territoire stratégique représentant des milliards de dollars de revenus potentiels.
Cette stratégie s’inscrit dans une série d’événements internationaux sans précédent aux États-Unis : la Copa America en 2024, la Coupe du Monde masculine en 2026, les Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028, et potentiellement le Mondial des Clubs en 2029. Cette séquence culminera avec la Coupe du Monde féminine en 2031, démontrant la priorisation croissante du marché nord-américain par la FIFA.
Le Maroc en marge de cette série d’événements
Malgré le récent succès de sa candidature pour la Coupe du Monde 2030, le Maroc et l’Afrique ne semblent donc pas être une priorité pour la FIFA. Malgré l’immense potentiel du continent, pourvoyeur de très nombreuses vedettes du football, l’Afrique est encore délaissée et le Maroc risque d’être privé du Mondial des Clubs. Ce choix serait une déception pour le royaume, qui a investi massivement dans ses infrastructures sportives ces dernières années.
Une Coupe du Monde 2030 aux défis logistiques et environnementaux majeurs
La FIFA semble n’être guidée désormais que par ses intérêts commerciaux. La Coupe du Monde 2030 qui célébrera le centenaire du premier Mondial organisé en Uruguay en 1930 est partie pour être une gabegie environnementale. Le tournoi démarrera par trois matchs inauguraux en Amérique du Sud – en Uruguay, en Argentine et au Paraguay – avant de se déplacer en Europe et en Afrique. Cette organisation inédite sur trois continents soulève d’importantes questions :
Défis logistiques :
- La gestion des déplacements des équipes et des supporters entre les continents
- Les différences de fuseaux horaires impactant les joueurs et les spectateurs
- La complexité de l’organisation des phases de poules sur différents continents
Impact environnemental :
- L’empreinte carbone considérable liée aux déplacements intercontinentaux
- La multiplication des vols pour les équipes, staffs et supporters
- Cette problématique environnementale se retrouve également dans l’attribution de la Coupe du Monde 2034 à l’Arabie Saoudite, où la climatisation des stades en plein désert pose question dans un contexte de changement climatique.
Cette situation illustre la dichotomie croissante entre les ambitions commerciales de la FIFA et les aspirations des nations émergentes du football mondial.
La multiplication des compétitions et leur répartition géographique sont désormais guidées principalement par des impératifs économiques, au détriment des considérations sportives, environnementales et d’accessibilité pour les supporters.