Pourquoi le Mali a claqué la porte du G5 Sahel


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Assimi Goïta, président de la Transition du Mali
Le président de la Transition du Mali, Assimi Goïta

Le Mali a pris la décision de se retirer de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris de la force conjointe. Cette décision fait suite à la non tenue de la 8ème session ordinaire en février, qui devait consacrer «le début de la présidence malienne» de cette structure régionale. 

Bamako passe à la vitesse supérieure et boude tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris l’armée conjointe. Selon le communiqué lu, dans la soirée du dimanche 15 mai,  par le colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement, la non-tenue de la 8ème session ordinaire en février est une «violation d’une décision prise par l’Institution, mais aussi celle des textes de base du G5 Sahel». Il regrette le fait que certains Etats, s’opposent à sa présidence de cette structure. A cet effet, Bamako y voit une certaine manœuvre visant à l’isoler.

«Perte d’autonomie» 

En croire la même source, la non-tenue de cette session «déduit une perte d’autonomie de décision, une instrumentalisation et un dysfonctionnement grave des organes» de cette structure. Bamako affirme également que cette situation «est fondamentalement contraire aux intérêts de cette communauté dont le mandat est de mutualiser les moyens pour garantir des conditions de développement et de sécurité dans l’espace des pays membres», précise le communiqué.

Le G5 Sahel est une communauté regroupant le Mali, le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie et le Niger. Il a été créé en 2014, à l’initiative des Chefs d’Etat. Le retrait du Mali intervient après la dernière correspondance du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, au général Mahamat Idriss Deby, président du Conseil militaire de Transition au Tchad et président en exercice du G5 Sahel. En avril, M. Goita avait prévenu qu’en l’absence de progrès sur la question d’ici le 15 mai, le Mali tournera le dos à cette structure régionale, y compris la force conjointe.

A lire : Le Mali « asphyxié » par l’UEMOA et la CEDEAO

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