Le FMI a décidé d’allouer environ 5 milliards de dollars au Maroc, sur deux ans. Ce décaissement sera fait au titre de la ligne de crédit modulable, conçue pour la prévention des crises.
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, lundi, un accord de deux ans pour le royaume chérifien. Au titre de la ligne de crédit modulable (LCM), environ 5 milliards de dollars seront alloués sur deux ans. « Le Maroc est éligible pour bénéficier de la ligne de crédit modulable grâce à ses politiques, ses cadres institutionnels et ses fondamentaux économiques solides », a annoncé l’institution dans un communiqué.
Selon le FMI, cet accord va contribuer à « renforcer les coussins extérieurs du royaume et fournir une assurance contre les risques extrêmes plausibles sur une base temporaire ». La LCM, relève l’institution, aidera le Maroc à « relever le défi de la reconstruction de l’espace politique, tout en accélérant la mise en œuvre de son programme de réformes structurelles dans un environnement extérieur de plus en plus risqué ».
« L’économie marocaine reste vulnérable »
« Les politiques macroéconomiques et le cadre institutionnel très solides du Maroc ont permis à son économie de rester résiliente aux multiples chocs négatifs qui se sont produits au cours des trois dernières années, notamment la pandémie, deux sécheresses et les retombées de la guerre russe en Ukraine », a précisé le FMI.
L’institution relève toutefois que « l’économie marocaine reste vulnérable à une aggravation de l’environnement économique et financier mondial, à une volatilité accrue des prix des matières premières et à des sécheresses récurrentes ». Le Maroc a bénéficié de quatre accords successifs de Ligne de précaution et de liquidité (LPL), rappelle le FMI.
Chacun de ces accords s’élevant à environ 3 milliards de dollars. La dernière ligne de précaution ayant expiré le 7 avril 2020. A l’époque, le royaume devait consentir de lourdes charges financières pour faire face au Covid-19. Il était primordial pour les autorités royales de limiter l’impact social et économique de la pandémie.