La compagnie aérienne israélienne El Al a annoncé la suspension de ses vols à destination de l’Afrique du Sud. La mesure prend effet à partir de fin mars.
« El Al a annoncé la suspension de ses vols vers Johannesburg, en Afrique du Sud, à partir de fin mars prochain ». C’est ce qu’a déclaré l’autorité officielle, ce vendredi. Cette décision intervient alors que la Cour internationale de Justice doit rendre un verdict dans le procès intenté par l’Afrique du Sud contre Israël. Pretoria accuse Tsahal d’avoir commis des crimes de génocide à Gaza.
« El Al devrait cesser d’opérer ses vols vers l’Afrique du Sud en raison d’un manque de passagers et en raison des accusations de l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice pour avoir commis des crimes de génocide », a, de son côté indiqué Le média The Jerusalem Post.
« Les Israéliens ne veulent pas voyager en Afrique du Sud »
« Sur fond de la situation sécuritaire et du procès à La Haye, les Israéliens ne veulent pas voyager en Afrique du Sud et préfèrent de nouvelles destinations, comme Tokyo, les États-Unis et la Thaïlande », a confié une source de la compagnie citée par le journal. Début janvier, la Cour internationale de Justice a tenu deux audiences publiques, aux Pays-Bas.
Une première audience avait eu lieu à La Haye, le jeudi 11 janvier, la seconde audience s’étant déroulée le lendemain vendredi 12 janvier. Il s’agissait pour l’institution d’examiner le procès intenté par l’Afrique du Sud contre Israël. Le ministre de la justice, Ronald Lamola, a dirigé la délégation sud-africaine auprès de la Cour internationale de Justice.
Israël accusé d’avoir violé la Convention des Nations Unies
L’Afrique du Sud, un des premiers pays à avoir condamné l’invasion israélienne dans la bande de Gaza, s’est dit « déterminée à mettre fin au génocide à Gaza à travers ce procès ». Selon ce pays d’Afrique Australe, Israël a « violé la Convention des Nations Unies pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948 ».
Pretoria espère gagner ce procès, convaincu que les « dirigeants mondiaux se situent du bon côté de l’histoire ». Depuis l’attaque menée, le 7 octobre, par le Hamas, Israël bombarde la Bande de Gaza. Près de 25 000 Palestiniens auraient été tués par l’armée israélienne et pas moins de 59 000 blessés enregistrés.