Emmanuel Macron peut remercier Robert Bourgi. Alors que François Fillon, ultra favori de la présidentielle française, commence à peine à sortir du « Penelope Gate », Robert Bourgi sort du bois dans une interview et lance « l’affaire des costumes ». François Fillon ne s’en relèvera pas. Vanity Fair raconte comment le Monsieur Françafrique et Nicolas Sarkozy s’en réjouissent.
On ne s’amuse pas avec Robert Bourgi, Monsieur Françafrique. Pour ne pas l’avoir maitrisé, François Fillon a laissé passer sa chance lors de la dernière campagne présidentielle française.
Nous sommes au mois de mars, les effets du Penelope Gate, du nom de la femme de François Fillon soupçonnée d’avoir été rémunérée par son candidat de mari pour un emploi fictif, commence à s’estomper quand le JDD titre en Une de son édition « Qui a payé les costumes de François Fillon ? », racontant que le leader de la Droite française a bénéficier de costumes en cadeaux pour près de 50 000 € chez Arnys, tailleurs parisien réputé. C’est le premier avertissement de Robert Bourgi qui quelques jours après tirera sa balle, « J’ai appuyé sur la gâchette« , confie Robert Bourgi, en annonçant qu’il est bien l’auteur des cadeaux : « J’ai payé à la demande de François Fillon (…). Et sans d’ailleurs en avoir le moindre remerciement depuis ».
Déjà en 2011 Robert Bourgi avait fait parler de lui en racontant le système de mallettes d’argent transitant entre la France et l’Afrique sous Chirac et de Villepin (lire l’article Affaire Bourgi : Sarkozy lâche t-il la Françafrique ?), une manœuvre qui avait déjà à l’époque été envisagé comme une opération téléguidée par Nicolas Sarkozy.
Il en est sans doute de même cette fois-ci laisse clairement entendre Vanity Fair dans son interview ce mardi de Robert Bourgi : « Méfiez-vous, Robert Bourgi, c’est de la nitroglycérine, et pour ne pas avoir écouté ce conseil François Fillon ne sera sans doute jamais président de la République française. » Remémorant à Vanity Fair un déjeuner avec Nicolas Sarkozy, Robert Bourgi raconte tout le dédain que l’ancien président a pour son ex Premier Ministre considéré comme un « « un « loser, un pauvre type » qui a perdu l’élection imperdable. Sarkozy lance à la fin du repas : « T’as vu Robert : on l’a bien niqué. »