Après avoir été suspendue par la Fifa, la Tanzanie pourrait prochainement la réintégrer. Le gouvernement semble décidé à accepter les conditions de la Fédération qui cherche à supprimer les interférences politiques dans le football.
La Tanzanie a été exclue de la Fédération internationale de football (Fifa) en septembre dernier. Le gouvernement tanzanien semble aujourd’hui décidé à accepter les règles imposées par la Fédération, visant à éviter les interférences politiques dans le monde du football. Le ministre tanzanien du Sport, Juma Athumani Kapuya, a annoncé publiquement qu’il avait accepté d’organiser l’élection des nouveaux dirigeants de l’Association de football tanzanien (Fat), sous l’oeil vigilant de la Fifa.
La suspension de la Tanzanie est due à l’intrusion du gouvernement dans les affaires du football. En juillet 2000, le président de la Fat, Muhidin Ndolanga et son secrétaire général, Ismail Aden Rage sont accusés de fraude. Le gouvernement se charge personnellement de régler ce problème juridique et renvoie les deux hommes. Le ministre du Sport organise de nouvelles élections mais la Fifa refuse de reconnaître la nouvelle équipe du Fat, présidée par Iddi Kipingu. La fédération souligne, par cette décision, son désir d’indépendance politique dans l’administration du football.
Politique et football ne font pas bon ménage
Exclue de la Fifa, la Tanzanie a mis en place un comité intérimaire à la tête de la Fat. Il devait rassembler, au nom de l’esprit sportif, l’ancien directeur Muhidin Ndolonga et le nouvel élu Iddi Kipingu. M. Ndolonga a refusé cette proposition, expliquant que deux bastions ennemis ne peuvent pas servir une même association.
Le comité intérimaire, ainsi rétréci, gardera ses fonctions durant les six prochains mois, avant les nouvelles élections, organisées cette fois sous l’égide de la Fifa. Le gouvernement maintient toutefois ses poursuites judiciaires contre les anciens dirigeants de la Fat.