Tous les Porto-Noviens d’ici et d’ailleurs, d’adoption et de coeur, sont conviés du 15 au 18 août prochains dans la capitale béninoise pour de grandes retrouvailles fraternelles. Le projet Porto 2002, bien que totalement bénévole et associatif, bénéficie d’une solide approche professionnelle. 600 personnes se sont déjà inscrites sur le Net pour l’événement.
Cotonou n’est pas la capitale du Bénin. La véritable capitale du pays s’appelle Porto-Novo. A l’initiative de l’Association Porto 2002, la ville accueille, du 15 au 18 août prochains, les retrouvailles de tous les Porto-Noviens de la diaspora. Elaboré de manière extrêmement professionnelle, le projet est pourtant complètement bénévole. 600 personnes se sont déjà inscrites pour participer à la fête.
Au programme, tables rondes, manifestations culturelles et sportives rythmeront les quatre journées de rencontre, » dont le point d’orgue sera l’inauguration d’un village numérique, à la fois cybercafé et lieu d’initiation à Internet doté de 20 ordinateurs « , explique Véronique Aboghé, vice-présidente de l’association. Et Porto-Novienne de coeur malgré ses origines congolaises et antillaises.
Implication des participants
» Le projet a été très vite porté par lui-même. Nous nous étions fixé un minimum de 300 inscrits pour continuer l’aventure. Nous en avons aujourd’hui près de 600 grâce à Internet. Certains même de Chine ou d’Uruguay. Chaque participant offre de mettre ses compétences au service de ces journées « . Ce qui n’était au départ qu’une idée entre amis a trouvé sa propre dynamique avec l’engouement que le projet a suscité sur le Web. » Nous avons également un bureau à Porto-Novo pour accueillir les personnes intéressées. Nous y enregistrons près de 80 inscriptions par week-end « .
La première pierre de Porto 2002 a été posée en février 2002. Ils sont quatre. Pays-Bas, Etats-Unis, Bénin, France. Leurs obligations professionnelles respectives les ont amenés à s’installer à l’étranger, ou à faire la navette entre plusieurs continents. En dépit de quelques rencontres, c’est essentiellement via le Net et le téléphone que le petit groupe échange et travaille. En complet bénévolat.
Approche professionnelle
Pour lever toute opacité dans la gestion du projet, les organisateurs ont préféré jouer la carte de la transparence. Tous les comptes sont accessibles en ligne, les budgets complets projet par projet et même la banque et le numéro de compte de l’association. Porto 2002 se veut tout à fait apolitique. » Nous avons informé le gouvernement béninois du projet mais nous n’avons aucun lien avec l’Etat. Car il ne s’agit pas d’un projet politique mais d’un projet de citoyens « , précise Véronique Aboghé.
Pour financer le projet, l’association, qui s’est attaché les services d’un commissaire aux comptes, s’est tournée vers le sponsoring et doit négocier au mieux pour le budget de chacune des 12 manifestations prévues sur place. » Nous utilisions des outils professionnels pour développer le projet « , confie la vice-présidente de Porto 2002. Ceux-là mêmes dont elle se sert dans le cadre de son travail au sein de la multinationale qui l’emploie.