A parcourir les réseaux sociaux sur Internet, il est constaté qu’une large partie de la population congolaise semble très inquiète d’une fin du monde dont les récentes catastrophes à Pointe Noire comme à Brazzaville (Crash aérien du 30 novembre) seraient les signes annonciateurs.
(De notre correspondant)
Naturellement, il existe une forte tradition d’âges du monde. Une tradition qui fait aujourd’hui la part belle au 21 décembre 2012 qui marquerait la fin d’un baktun, unité de temps employée dans le compte long du calendrier méso-américain cher à la civilisation Maya. Cela fera sourire l’historien français Luc Mary qui a répertorié 183 fins du monde depuis la chute de l’Empire Romain ! Pour ne pas trahir cette fâcheuse tradition, il nous faudra encore subir 2020 d’ores et déjà annoncée comme la prochaine fin du monde pour remplacer celle de cette – presque – fin d’année.
Oui mais. De quoi faut-il s’inquiéter alors me répondraient en chœur Ponténégrines et Ponténégrins convaincus de passer un agréable Noël ? Comme pour chaque pays, les réponses sont hélas multiples ! Suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur Pointe Noire faisant de nombreuses victimes et de très nombreux sinistrés les 17 et 18 novembre dernier, un début d’épidémie de choléra a été déclaré par Alexis Elira Dokelsias (Directeur Général de la Santé) faisant état de neuf cas déclarés dans les hôpitaux de la ville (Source : les Dépêches de Brazzaville). La chaine de télévision DVS+ rapportant par ailleurs une contamination générale des détenus au commissariat central de Police de la ville Océane.
Si l’information quant à ce début d’épidémie est semble-t-il bien relayée par les médias et au centre des préoccupations des responsables sanitaires sur cette gestion post-sinistre, elle est en revanche quasi muette sur la Marée Noire la plus importante qu’ait eu à subir Ponton La Belle et ses alentours de toute son histoire. Malgré tout, RF1 dans un long reportage audio signé Igor Strauss et réalisé par François Percheron rapporte que les plages de Songolo, La Pointe Indienne ou encore Loango sont atteintes depuis septembre 2012 dans une quasi indifférence. L’ONG Renatura Congo, œuvrant par ailleurs pour la protection des tortues marines, apportant la preuve par l’image sur sa page Internet ! Jean Claude Berri (Dac-Presse) affirmant quant à lui dans un très bon article qu’il y aurait quelques 300 ou 400 kilomètres de côtes polluées !
Alors certes, si pluies, choléra et marée noire ne sont pas les signes annonciateurs de la fin du monde – que le peuple se rassure ! – cela fait beaucoup et beaucoup trop pour les habitants de Ponton La Belle qui ne demandent qu’à trouver enfin et durablement la voie de la splendeur !