Les difficultés d’accès aux documents sonores ne seront bientôt plus qu’un mauvais souvenir pour les universités sénégalaises de Dakar et Saint-Louis. Elles ont signé mardi 16 octobre un accord avec la radio francophone Radio-Canada.
Radio-Canada et les universités sénégalaises de Dakar et de Saint-Louis viennent de conclure un accord. Il porte sur la mise à disposition des archives sonores de la radio au profit des deux universités sénégalaises via Internet. Cette signature d’entente va désormais leur permettre de bénéficier gratuitement des avantages liés au programme Universia. Ce dernier permettra aux professeurs sénégalais de sélectionner sur le Web plusieurs extraits sonores tirés des archives de Radio-Canada et de les utiliser dans leurs cours. Il permet aussi aux étudiants de les consulter et » d’entendre les échos d’événements et de personnages qui ont marqué l’histoire contemporaine « .
Tout est en place
Ce geste s’inscrit dans le souci de Radio-Canada de » répondre à la demande croissante des milieux de l’éducation » explique Marie-Diane Faucher, directrice des relations internationales de Radio-Canada. Mais également dans la volonté » de soutenir la communauté éducationnelle francophone dans l’intégration des technologies de l’information et de la communication à ses activités d’enseignement et d’apprentissage « . Pour les universités sénégalaises, il s’agit bien d’une première. Elles n’avaient en effet encore jamais signé d’accords avec une radio. Grande première aussi pour Radio-Canada qui n’avait jusqu’alors jamais eu de partenariat hors Canada.
Cette nouveauté va donc permettre aux enseignants des universités de Dakar et de Saint-Louis d’enrichir leurs cours du fait qu’elle leur autorise l’accès aux nouvelles technologies et à l’information. Extraits d’entrevues avec des politiciens, des hommes de lettres ou des artistes seront disponibles sur simple clic. Maintenant, toute la mise en place de cet accord dépend de la capacité des universités sénégalaises à s’organiser. Il faut aussi que les professeurs soient sensibilisés au projet, qu’ils aient envie de le faire aboutir et qu’ils soient capables de travailler avec les nouvelles technologies. » Si toutes ces conditions sont remplies, dans quelques mois ils auront accès au matériel. Tout est en place « , indique Marie-Diane Faucher qui conclut en disant » ce pont jeté entre le Canada et le Sénégal avec la richesse culturelle de son contenu nous rapproche de la civilisation de l’universel chère au grand poète et homme d’Etat sénégalais Léopold Senghor « .