Les autorités camerounaises ont retrouvé l’épave du boeing de la Kenya Airways quarante huit heures après l’accident qui a eu lieu dans la nuit du 5 mai 2007. Les médias et l’opinion publique se demandent ce qui justifie une telle lenteur des secours.
Ce n’est que deux jours après l’accident du 5 mai que l’avion de la Kenya Airways a été retrouvé, non loin de l’aéroport de Douala. Pourquoi ne pas avoir commencé par là ? La lenteur de la localisation de l’avion a en effet suscité des interrogations ainsi que des critiques de la part des médias et de la population camerounaise. Le quotidien privé Le Messager a dénoncé « l’étonnante incapacité des autorités camerounaises ». Le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, quant à lui, se demande « pourquoi, dès le départ, des recherches aériennes n’ont pas été lancées à partir de l’aéroport même de Douala ».
Le ministre de la Communication a répondu mercredi à ce sujet : « Les coordonnées du point se situant au Cameroun ont permis d’établir une zone probable de l’accident se situant dans les départements du Nyong-et-So’o et de l’Océan », soit une mauvaise zone. A ce jour, le motif donné par les autorités quant à cette erreur est que la balise de signal de détresse n’a pas fonctionné. Le directeur général de Kenya Airways, lui, nie toute responsabilités dans le retard des recherches : « les recherches étaient de la seule responsabilité des autorités camerounaises. »
Si cette balise de détresse fonctionnait, le boeing 737-800 de la Kenya Airways qui s’est écrasé quelques minutes après son décollage le 5 mai dernier, aurait pu, selon l’hypothèse tenue par les autorités, éviter le pire.
En attendant les secrets de la boîte noire…
Aucun survivant n’a été retrouvé dans le crash qui a eu lieu dans la nuit du 5 mai 2007. Dès l’instant où la tour de contrôle a perdu le contact avec l’équipage à bord de l’avion de Kenya Airways, plus rien n’était sûr. Après que les autorités ont contacté le centre de contrôle de Toulouse, des recherches, aériennes au départ, ont été enclenchées. Hélicoptère Puma de l’armée française, Alfa-jet de l’armée de l’air nationale : tous les moyens ont été mis en œuvre pour localiser l’avion. Mais les différentes missions amorcées n’ont pas été fructueuses. L’épave a été retrouvée grâce à des pêcheurs locaux qui ont conduit les équipes de recherche sur le site de l’accident.
Sauveteurs et pompiers se sont mobilisé pour ramasser, un à un, les restes des victimes dispersés dans la boue et les débris de l’appareil. Quant aux policiers et aux gendarmes, ils tentent d’élucider l’énigme de cette enquête.
Lundi, une première boîte noire a été retrouvée. Elle contenait les paramètres techniques du vol. Le directeur de l’aviation civile camerounaise, Ignatius Sana Juma, a rapporté que les enquêteurs étaient toujours à la recherche de l’enregistreur des conversations du cockpit. Ces éléments nouveaux vont ainsi permettre de résoudre plus rapidement cette enquête. A cet effet, le gouvernement de Yaoundé a annoncé, mardi, la création d’une commission d’enquête sur l’accident. Affaire à suivre.
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