Au Kenya, le crash d’un hélicoptère militaire a entraîné la mort de son équipage et des soldats à bord. Le drame est survenu lors d’une patrouille nocturne, le long de la côte Nord.
Opération Amani Boni en cours au Kenya
L’appareil qui s’est écrasé effectuait une mission dans le cadre de l’opération Amani Boni, d’après un communiqué de l’armée, ce mardi. Selon les Forces de défense du Kenya, l’accident est survenu dans le comté de Lamu. Les Forces armées du Kenya ont indiqué que le tragique accident s’est produit alors que les soldats patrouillaient dans la forêt de Boni.
Cette zone est connue pour être un repaire du groupe terroriste shebab, basé en Somalie. «L’équipage et les militaires à bord effectuaient une mission dans le cadre de l’opération Amani Boni», ont précisé les Forces de défense du Kenya. Aucune précision quant au nombre de victimes dans les rangs des forces de défense. L’armée kényane a annoncé l’envoi d’enquêteurs sur place.
Le Kenya a des effectifs dans la force ATMIS
Par ailleurs, la création d’une commission d’enquête a été annoncée pour déterminer les causes de l’accident. Aucune information n’a, pour le moment, été donnée s’il s’agit ou non d’une action imputable aux terroristes shebab. Depuis 2007, le groupe combat le gouvernement somalien et la Mission de transition de l’Union Africaine en Somalie (ATMIS). Le Kenya a déployé des effectifs qui participent aux missions de cette force africaine.
Cette mission multidimensionnelle agréée par l’Union Africaine est mandatée par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Elle subit parfois de lourdes pertes causées par des attaques des rebelles shebab. Pas plus tard que dimanche, les terroristes shebab ont tendu une embuscade aux Casques bleus éthiopiens. Un accrochage survenu dans la région sud-ouest de la Somalie et qui a coûté la vie à plusieurs soldats éthiopiens.
Attaques récurrentes des shebab
Avant cette attaque de dimanche, d’autres assauts ont été perpétrés par les rebelles shebab. En effet, début juin dernier, une attaque terroriste menée par les rebelles shebab contre un hôtel à Mogadiscio avait fait au moins 16 morts. Parmi les personnes décédées, un membre du personnel national de l’Organisation mondiale de la Santé. Cet assaut avait, en outre, fait plus de 10 blessés pour la plupart des civils.
Cette attaque intervenait après celle de fin mai. Le groupe armé shebab avait revendiqué une attaque contre les soldats de la mission militaire africaine en Somalie. Le groupe affilié à Al-Qaïda avait précisé que l’assaut a eu lieu à environ 120 kilomètres au Sud-Ouest de la capitale somalienne, Mogadiscio. Sans donner de précision sur le nombre de victimes éventuelles et les dégâts causés par cette attaque.