Le sort des familles algériennes résidant dans la bande de Gaza suscite de vives inquiétudes parmi leurs proches établis en Algérie. Ils ont accueilli avec soulagement, cette semaine, l’évacuation de 34 d’entre elles de cette région en guerre.
Notre correspondant en Algérie
Trente-quatre familles algériennes, fuyant les bombardements de l’armée israélienne, ont été évacuées de la bande de Gaza où la vie devient de plus en plus insupportable. La quasi-totalité des ressortissants algériens sont des femmes mariées à des Palestiniens, qui ont regagné leur terre natale après le retrait israélien. Le choix de cette région à risque n’est pas du goût de nombre de familles algériennes qui voient la vie de leurs filles mise en péril dans cette situation chaotique.
Pour réussir l’évacuation, les diplomates algériens au Caire font des pieds et des mains. La communauté algérienne dans la bande de Gaza, dont le nombre de membres n’est pas connu exactement, est en contact permanent avec les responsables du consulat d’Algérie dans la capitale égyptienne. Les diplomates algériens ont noué contact également avec les différents intervenants humanitaires dans ce territoire palestinien, tels le Croissant-Rouge palestinien et la Croix-Rouge internationale. Des médecins algériens sont aussi mobilisés pour prodiguer des soins aux blessés palestiniens, toujours sous le feu de bombardements intensifs de l’armée israélienne. L’évacuation des familles algériennes s’est faite par le terminal de Rafah. La compagnie aérienne Air Algérie participe à leur transport.
Le terminal de Rafah, un point clé
Cependant, d’autres ressortissants algériens restent toujours bloqués dans la bande de Ghaza en attendant la réouverture du terminal Rafah, seul lieu de passage des populations et des marchandises. Son ouverture est expressément exigée par la ligue arabe qui n’arrive pas à en assurer l’aboutissement.
En Algérie, la solidarité au profit des populations de la bande de Ghaza est totale. Une aide conséquente constituée de vivres et de médicaments est acheminée cette semaine depuis l’aéroport militaire de Boufarik (ouest d’Alger,) vers la capitale égyptienne, le Caire. Les donneurs de sang se comptent par milliers aussi alors que la classe politique est à son énième jour de mobilisation allant même jusqu’à demander de constituer une commission qui va déposer plainte contre les « agresseurs » israéliens pour « crime contre l’humanité ».
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