Plus de 7000 Burkinabés ont fui en Côte d’Ivoire suite aux attaques djihadistes (HCR)


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Plus de 7 000 personnes ont quitté, ces derniers mois, le Sud du Burkina Faso, marchant jusqu’en Côte d’Ivoire pour y trouver un refuge, a annoncé, vendredi, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

Les attaques de groupes djihadistes ont accentué la crise humanitaire au Burkina Faso et au Sahel. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), depuis mai 2021, environ 7 000 Burkinabés sont arrivés dans le Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire. « La région du Sahel, déjà en proie à l’instabilité politique, à une violence généralisée, à des pénuries alimentaires et touchée, de manière disproportionnée, par la crise climatique, est aujourd’hui confrontée à une augmentation des mouvements de réfugiés en provenance du Burkina Faso, qui fuient les attaques brutales de groupes armés, notamment dans la région frontalière avec la Côte d’Ivoire », a déclaré, lors d’une conférence de presse de l’ONU à Genève, Boris Cheshirkov, porte-parole du HCR.

A en croire le HCR, plus de 100 personnes ont récemment franchi quotidiennement la frontière ivoirienne. « L’afflux s’est accéléré au cours des six dernières semaines », a rappelé M. Boris. Depuis 2015, le Burkina Faso fait face aux attaques de groupes djihadistes. En 2021, près de 20 000 Burkinabés ont fui vers les pays voisins, dont le Mali, le Bénin, le Niger et la Côte d’Ivoire. D’après l’agence onusienne, ce taux de déplacement est en hausse de 50% par rapport à l’année 2020. « Le sort des réfugiés burkinabés devient de plus en plus précaire, car de plus en plus de personnes arrivent en Côte d’Ivoire sans effets personnels ni nourriture », a ajouté le porte-parole du HCR.

Outre les mouvements de populations dans les pays voisins, le Faso est également confronté à une crise de déplacement interne. Le nombre de déplacés internes a augmenté de 50%, l’année dernière, pour atteindre plus de 1,5 million. Ce taux risque d’aggraver davantage la situation humanitaire, alerte le HCR. « La surpopulation détériore les conditions sanitaires. Il y a déjà de nombreux cas de paludisme, d’infections respiratoires et de malnutrition, ce qui accroît la pression sur les structures sanitaires locales », rappelle-t-il.

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