Le gouvernement du Mali a annulé 71 permis de recherche et d’exploitation octroyés à des sociétés aurifères pour « non respect des clauses d’engagement », a appris la PANA auprès du ministère de l’Energie, des Mines et de l’Eau.
Selon les services techniques de ce département ministériel, ces sociétés n’ont pas effectué assez de travaux d’exploration, ni d’exploitation sur le terrain, depuis qu’elles ont acquis leurs licences.
Toutefois, indique-ton, quelque 40 autres conventions d’établissement sont en instance de signature.
Le gouvernement malien s’apprête à élaborer un nouveau code minier, devant aboutir à une renégociation du contrat avec les sociétés minières. Il s’agira, pour les autorités maliennes, d’améliorer la gestion des titres miniers, de créer un fonds minier, mais aussi de procéder à l’audit des sociétés minières.
Par ailleurs, le Mali regroupera avant la fin de l’année ses intérêts miniers dans une société de portefeuille qui sera introduite dans la bourse de Londres, a déclaré, dans une de ses récentes sorties, le ministre de l’Energie, des Mines et de l’Eau, Hamed Sow.
A rappeler que sept (7) grandes sociétés minières opèrent actuellement au Mali, à savoir : Morila, Sadiola, Yatéla, Loulo, Kalana, Tabakoto et Kadiéran, situées dans le sud ou le sud-ouest du pays et dont les capitaux sont détenus majoritaires par AngloGold Ashanti et Randgold Resources.
Avec une contribution de 50 % aux recettes d’exportation, soit quelque 300 milliards de F CFA (450 millions d’euros), et de 10% à la formation du PIB, la filière or reste un des secteurs clés de l’économie malienne et la première source d’exportation du pays, devant le coton et l’élevage.
Troisième producteur africain, derrière l’Afrique du Sud et le Ghana, le pays produit en moyenne 50 tonnes d’or par an.