Plus de 3 millions d’internautes en Algérie


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Un rapport présenté au président de la République algérien fait état des grands progrès réalisés dans les télécommunications, un secteur clé dans le développement du pays. Les progrès de l’équipement se sont répercutés sur le nombre d’utilisateurs d’internet. Mais des efforts restent à faire pour répondre à l’importance de la demande.

Le secteur de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication a enregistré un volume global des investissements de près de 5 milliards de dollars dont un peu plus de 4 milliards en investissement direct étranger. 120.000 emplois ont été créés.

C’est ce qui ressort du rapport présenté, hier, au président de la République dans le cadre des auditions des membres du gouvernement. Constituant un des secteurs clés dans le développement du pays, la poste et télécommunication a connu ces dernières années une réforme basée sur une politique de libéralisation et une stratégie d’accompagnement, en vue de construire un secteur compétitif.

Ainsi le parc total d’équipements d’abonnés fixes a atteint 4.010.000, le nombre d’abonnés aux réseaux fixe et mobile a atteint, respectivement, 2.860.000 et 18.600.000 contre 1.800.000 et 54.000 en 2000, la densité téléphonique fixe a atteint 8,35% contre 5,02 en 2000, la densité téléphonique mobile est passée à 56,4% contre 0,26% en 2000. La densité globale (fixe et mobile) a ainsi fait un bond prodigieux en passant de 5,28% en 2000 à près de 65% à fin juillet 2006.

Près de sept Algériens sur dix ont accès au réseau téléphonique, le nombre d’accès à large bande ADSL (ligne asymétrique numérique d’abonné), inexistant en 2000, a atteint 700.000 à juillet 2006, le nombre de cybercafés, de kiosques multiservices et de taxiphones installés sur la voie publique s’élève respectivement à 5.900, à 38.000 et à 5.000, le nombre d’internautes est estimé à un peu plus de 3.000.000, le réseau national de fibre optique s’est étendu et densifié pour atteindre 26.000 km contre 7.000 km seulement en 2000, le réseau national de faisceaux hertziens numériques est passé de 21.400 km en 2000 à 42.500 km à juillet 2006.

Pour permettre à la population d’accéder aux réseaux téléphonique et postal, à des tarifs raisonnables avec une qualité de service technique et commerciale spécifiée, le mécanisme du service universel, tel que défini par la loi n°2000-03 du 5 août 2000 et par le décret exécutif n°03-232 du 24 juin 2003, est mis en oeuvre. Il concernera dans une première étape les populations de 1.031 agglomérations comptant entre 800 et 2.000 habitants non encore raccordées au réseau des télécommunications et 48 localités de plus de 6.000 habitants ne disposant pas actuellement de bureaux de poste.

Des progrès à confirmer

Malgré ce progrès, le secteur enregistre d’importantes listes d’attente en matière de services téléphoniques (plus de 700.000 demandes pour le téléphone fixe et plus d’un million de demandes pour les lignes téléphoniques mobiles), un retard dans l’utilisation de l’Internet et une absence d’un environnement encourageant la recherche et l’innovation.

En parallèle de ces réalisations, le secteur a connu, aussi, la refonte de l’environnement juridique et institutionnel, dont, notamment, l’ouverture des marchés de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. L’ouverture à la concurrence a donné lieu à l’attribution de 3 licences et d’autorisations au profit de 3 opérateurs de téléphonie mobile GSM, 3 aux opérateurs de téléphonie par satellite VSAT, 3 aux opérateurs GMPCS et 2 aux opérateurs pour la téléphonie fixe internationale, interurbaine et de boucle locale. 37 fournisseurs de services Internet, 8 opérateurs de transfert de voix sur IP, 10 audiotex et 4 centres d’appel, 5 opérateurs pour le courrier accéléré international. D’autres attributions de licences de téléphonie mobile 3e génération sont prévues pour l’année prochaine.

Dans le cadre du programme de coopération de l’Union européenne Meda II, quatre projets pilotes portant sur la «e-école», la «e-commune», le centre de recherche documentaire parlementaire, l’Observatoire de la société de l’information, ont été réalisés en concertation avec les ministères concernés et seront mis en oeuvre dans le courant du 1er semestre 2007.

L’initiative «un PC par foyer», lancée l’année dernière, en partenariat avec les banques, les assembleurs de PC, les fournisseurs d’accès ADSL, les éditeurs de logiciels, les fabricants de processeurs et les opérateurs de télécommunication, a enregistré à ce jour, 700.000 ordinateurs vendus.

B.Mokhtaria, pour Le Quotidien d’Oran

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