Le paludisme affecte entre 2 millions et 2,5 millions de personnes par an et constitue, de ce fait, la première cause de mortalité au Burundi, a déclaré, dimanche, le ministre burundais de la Santé publique, Dr Emmanuel Gikoro.
La déclaration du Dr Emmanuel Gikoro intervenait à la veille de la célébration d’une journée nationale de lutte contre le paludisme qui a été instituée dans le pays depuis 1997.
Le ministre a encore fait savoir que plus de 50 pour cent des motifs de consultation dans les structures sanitaires du pays ont un rapport direct avec la maladie qui a quitté les basses terres, généralement chaudes et où elle était endémique, pour se propager aux régions montagneuses habituellement froides et où les populations n’avaient pas l’habitude de souffrir de la malaria. Les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes sont les plus vulnérables au paludisme.
Le gouvernement burundais se donne un délai de cinq ans pour maîtriser et inverser la tendance du paludisme, a encore fait savoir le ministre. Le travail a déjà commencé avec la récente introduction de médicaments de la nouvelle génération à base de la molécule d’artesunate et d’amodiaquine généralement efficace dans 95 pour cent des cas traités à temps, selon la même source gouvernementale.
La quinine n’est plus prescrite qu’en seconde intention, tandis que le fansidar et la chloroquine ont été retirés du marché local des médicaments anti-paludéens pour leur inefficacité avérée.
Le contrôle de la maladie suppose également une politique énergique de prévention, notamment par la vulgarisation et l’usage généralisé de moustiquaires traitées à l’insecticide, a-t-il conclu.