Comme toutes les femmes sur notre belle planète bleue, nous sommes avides de connaissances sur l’entretien et la mise en beauté de notre peau. Une multitude de magazines féminins nous « abreuvent » d’une flopée d’informations diverses et variées sur le sujet.
Les méthodes et conseils qui nous sont décrits sont excellents dans l’absolu. Vous pensez bien que les journalistes de la presse beauté sont parfaitement documentées grâce au travail de fourmi des départements marketing et communication des marques qui savent que la dimension du conseil en matière de soin et de maquillage est essentielle pour soutenir des ventes substantielles dans un environ commercial où la concurrence est particulièrement « féroce ».
Ainsi nous femmes d’ascendance africaine, antillaise, indienne, maghrébine et autres métisses issues de ces groupes ethniques, nous « ingurgitons » moult conseils et nous adoptons, sans trop de sens critique des méthodes qui nécessitent de fait quelques adaptations pour qu’elles correspondent aux besoins spécifiques de nos peaux. Ne dit-on pas que « faute de grive l’on se contente de merle ! »
Serions-nous condamnées à nous contenter d’à peu près ? A force, nous faisons abstraction totale du fait que la seule référence du monde de la cosmétique et de l’esthétique en général reste encore la peau blanche de type caucasien. Petite nuance, l’on concède quelques spécificités aux clients d’origine asiatique qui méritent, elles, d’être étudiées et satisfaites. Serait-ce la conséquence des exigences marquées en terme de qualité et de satisfaction de ces consommateurs, notamment les Japonais. Cela signifierait-il que nous, clients à la peau fortement colorée, nous devons d’aiguiser notre demande et notre exigence en consommateurs avisés ? Nous avons tous expérimenté à nos dépens le manque d’adaptations des protocoles de soins, notamment aux nos besoins basiques. Ne me faites pas tenir d’autres propos que ceux qui sont les miens. Nos peaux ne sont pas fondamentalement différentes de la peau blanche (caucasienne) ou de la peau asiatique (mongoloïde).
Pour mieux comprendre, faisons un rapide parallèle avec l’univers des pâtissiers. En effectuant une pirouette rapide, nous pouvons sans trop exagérer, comparer la peau blanche à une viennoise, la peau asiatique à une galette et la peau noire à un quatre-quarts. Pour réussir ces trois gâteaux, notre pâtissier utilise les mêmes ingrédients, dans des proportions, des ordres d’introduction dans l’exécution et des modes de cuissons différents. Et à la sortie du four, il collecte trois pièces originales toutes aussi appréciables les unes que les autres. En conclusion, la peau noire plus ou moins intense n’est pas à opposer aux peaux blanche ou asiatique. Elle doit simplement être comprise et appréhender sur la base des particularités qui en font le caractère.