Pluralisme politique mis à mal en Guinée-Bissau


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Drapeau de la Guinée Bissau
Drapeau de la Guinée Bissau

Grave crise politique en Guinée-Bissau. Le président Kumba Yala a procédé à un remaniement ministériel entraînant l’implosion de la coalition au pouvoir. Les deux partis tentent de trouver un consensus.

Une grave crise politique a éclaté mardi en Guinée-Bissau, avec l’implosion de la coalition au pouvoir. Mercredi, des discussions ont eu lieu entre le Parti de la rénovation sociale (PRS), du président Kumba Yala et celui de la Résistance de Guinée-Bissau (RGB) pour tenter de trouver un consensus.

En début de semaine, le président et son Premier ministre Caetano N’Tchama ont décidé d’effectuer ce remaniement ministériel, sans consulter la RGB. Selon elle, cet acte vient en violation des accords de coalition signés entre les deux partis en février 2000. Le parti du président n’a pas la majorité absolue pour gouverner, avec 37 sièges sur 102 à l’Assemblée nationale. Après la tentative de coup d’Etat de novembre dernier, Kumba Yala avait annoncé un futur remaniement en profondeur de son équipe.

Démission des ministres de la RGB

Le remaniement de mardi est trop léger au goût de la RGB qui souhaitait le départ du Premier ministre. Dans un communiqué de presse, elle déplore que  » les conditions pour la continuité du gouvernement de coalition  » ne soient plus réunies. Les six membres du gouvernement appartenant à la Résistance ont adressé au Premier ministre une lettre commune de démission.

Selon le parti du président Kumba Yala, la réaction de la Résistance est inattendue car un seul de leurs portefeuilles a été remis en cause. Le porte-parole de la RGB se dit encore  » ouvert au dialogue « , mais regrette que ses membres soient méprisés par leurs alliés.

L’ancien parti unique, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) est devenu le principal parti d’opposition et dispose de 23 sièges à l’Assemblée. La RGB pourrait chercher une alliance avec ce parti pour déposer une motion de censure contre le Premier ministre.

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