Découvrir la faune et la flore surprenantes de la mer Rouge sans bouger de chez soi… C’est possible avec le livre de Gianni Guadalupi et Giorgio Mesturini, La magie de la mer Rouge, chez Nathan. Une plongée en technicolor dans cette mer qui borde quatre pays africains et séduit tous les plongeurs de la planète. Dépaysant.
« Pour rédiger cet ouvrage, nous avons navigué depuis l’Egypte vers le Soudan jusqu’au célèbre archipel des Dahlak, en Erythrée. De là, nous avons mis le cap en direction des côtes du Yémen, pour remonter vers les récifs d’Arabie Saoudite, jusqu’à atteindre l’étroit et profond golfe d’Aqaba. » On aurait aimé être du voyage… Pour se consoler, pas d’alternative : prendre un vol direct pour Sharm el-Sheikh en Egypte ou, plus simplement, se délecter des photographies sublimes rapportées par Giorgio Mesturini et se laisser porter par les textes de Gianni Guadalupi. Les deux talentueux Italiens livrent dans La magie de la mer Rouge, tous les secrets de cette langue de mer longue de 2 000 km, qui s’étend entre la péninsule d’Arabie et le continent africain.
La mer Rouge, comme son nom ne l’indique pas, se décline en bleu outremer profond, en bleu roi divin, en turquoise chavirant ou en émeraude chaviré. Ponctué de centres touristiques connus des plongeurs du monde entier, comme Hurghada, Sharm el-Sheikh, Port-Soudan, Aqaba, Eilat et Djeddah, son littoral est aussi imprégné d’histoire et de traditions. Les auteurs font remarquer que la région est une mosaïque d’ethnies et de religions. Aussi belle au-dessus qu’en-dessous du niveau de la mer…
Extraordinaires barrières de corail
Après un aperçu historique et sociologique, Mesturini et Guadalupi entrent dans le vif de leur sujet : les fonds marins, dotés d’une faune et d’une flore étonnantes. Ainsi, aux portes d’Hurghada, en Egypte, « s’étendent d’extraordinaires barrières de corail, créées au fil de millions d’années. Un dédale de coraux où évoluent des poissons aux couleurs les plus variées, des crustacés longs de quelques millimètres et de grandes langoustes. Au sommet du récif, se développent des éponges aux ramifications les plus étranges ». Plus bas, à la frontière avec le Soudan, la zone de Saint John possède des fonds encore totalement intacts, ignorés du tourisme subaquatique. « Un secteur truffé de récifs, presque tous en forme de champignon isolé et remarquables par la beauté de leurs parois qui tombent, verticales, dans les abîmes. La faune y est d’une incroyable richesse, et la vie fixée offre un spectacle d’une étonnante polychromie. »
La beauté des eaux soudanaises, décrite par l’équipe du commandant Cousteau lors d’une première expédition en 1951, est à couper le souffle. Il en faudra pourtant aux plongeurs… s’ils veulent palmer le long d’une barrière de corail. « Ce qui équivaut », explique l’auteur, « à rêver les yeux ouverts, dans un silence absolu, poussé par le courant. On peut alors ‘survoler’ des communautés vivantes constituées de millions de créatures étranges ». Pour découvrir cette jungle sous-marine surprenante, La magie de la mer Rouge, très richement illustré, offre une belle vulgarisation qui réjouira tous les amateurs de grande bleue.
La magie de la mer Rouge de Gianni Guadalupi et Giorgio Mesturini, éditions Nathan.
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