L’ONU a dévoilé dimanche son plan de réduction de la pauvreté dans le monde et estimé son coût à 3 500 milliards de dollars par an sur 15 ans.
Réduire la pauvreté aura un coût conséquent. L’ONU qui a dévoilé son plan, dimanche, estime qu’il faudra dépenser au moins 3 500 milliards de dollars par an sur 15 ans pour éradiquer l’extrême pauvreté tout en maîtrisant le réchauffement climatique.
« Les chiffres généralement évoqués vont de 3 500 à 5 000 milliards de dollars par an, année après année », a indiqué à la presse l’ambassadeur kényan à l’ONU, Macharia Kamau, dont le pays a co-présidé les négociations avec l’Irlande. Même si cela « semble un chiffre astronomique », pour lui, ce « programme est certes ambitieux mais n’est pas impossible à réaliser ». Il a également souligné l’importance qu’aura la contribution du secteur privé pour compléter l’aide publique au développement.
Les 193 pays membres des Nations Unies qui ont adopté, dimanche, ce très ambitieux programme comptent remplir ces objectifs d’ici 2030.
Selon les estimations de l’ONU et de la Banque mondiale, un milliard de personnes vivent avec moins de 1,25 dollar par jour, notamment en Afrique subsaharienne et en Asie. Et sans compter qu’au moins 800 millions de personnes souffrent de faim chronique dans le monde, selon le Programme alimentaire mondial.
D’où l’urgence que requiert ce programme qui sera soumis pour adoption formelle aux chefs d’Etat et de gouvernements de la planète, les 26 et 27 septembre, à New York, en marge de la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU. Il comprend 17 objectifs de développement durable déclinés en 169 « cibles ». Le premier est « d’éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde ».