Plusieurs plaintes ont été déposées en Espagne contre Brahim Ghali. Le chef du Polisario fait face à des accusations de torture, d’enlèvements et d’assassinats, notamment dans le cadre d’attaques terroristes. L’utilisation d’une fausse identité en 2021 n’a pas encore fait l’objet de poursuites. Selon Ghali, le Maroc est derrière les plaintes déposées contre lui.
Le chef du Polisario, Brahim Ghali, fait objet de poursuites en Espagne, depuis son séjour dans le pays ibérique sous une fausse identité portant le nom de Mohamed Ben Battouche, de nationalité algérienne. Plusieurs plaintes ont été déposées en Espagne contre Ghali. Il fait face à des accusations de torture, d’enlèvements et d’assassinats, notamment dans le cadre d’attaques terroristes perpétrées dans les années 70 et 80 ayant fait des centaines de victimes de nationalité espagnole.
« Je ne suis ni un bourreau ni un violeur, mais un simple combattant pour la dignité, la souveraineté et l’indépendance de mon peuple et des peuples que je peux aider », a déclaré, en juin dernier, Brahim Ghali devant le juge de l’Audience nationale espagnole Santiago Pedraz. Selon des enregistrements audio de l’audience du secrétaire général du Polisario, dévoilés dimanche par La Razon, Brahim Ghali avait ainsi balayé d’un revers de main les accusations incluses dans les plaintes déposées contre lui en Espagne.
Interrogé par le juge Santiago Pedraz, le jour même où il a quitté l’Espagne pour l’Algérie, après plusieurs semaines d’hospitalisation, le chef du Polisario a accusé le Maroc d’être l’instigateur des plaintes. « Depuis l’invasion marocaine du territoire, j’étais ministre de la Défense et j’ai totalement consacré mon temps, et plus que mon temps, à la guerre, au champ de bataille, aux défaites de l’armée marocaine. Et c’était l’une des raisons », a-t-il déclaré devant le juge.
Brahim Ghali a ainsi démenti les accusations de torture émises par le militant sahraoui d’origine espagnole, Fadel Breica, les qualifiant d’« allégations injustifiées et sans fondement ». « J’ai beaucoup à faire (…) pour me consacrer à suivre les problèmes d’un individu dans la société sahraouie », s’est-il justifié, faisant savoir qu’il ne se trouvait pas à Tindouf au moment où Fadel Breica a été arrêté. Il a également nié avoir ordonné de menacer l’activiste, avançant qu’il avait été « informé plus tard » de son arrestation et assurant que l’ex-détenu du Polisario avait bénéficié d’un « procès équitable » et qu’un tribunal du Front l’avait « acquitté ».