La famille des deux vacanciers d’origine marocaine tués par des garde-côtes algériens va déposer une plainte en France. En jet-ski, les défunts sont tombés dans une zone frontalière entre le Maroc et l’Algérie.
L’annonce a été faite par les avocats de la famille, ce dimanche 3 septembre. Une plainte sera déposée en début de semaine, pour « assassinat aggravé, tentative d’assassinat aggravé, détournement de navire et non-assistance à personne en danger ». C’est ce qu’a confié à l’AFP Maître Hakim Chergui, l’un des avocats. Dans un communiqué, les conseils de la famille pointent du doigt les autorités algériennes.
« La rupture des relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République algérienne, à l’initiative de cette dernière, ne saurait justifier la commission du moindre crime et encore moins, l’impunité de ses auteurs », déplorent-ils. Leurs clients, « contraints par le mutisme des autorités algériennes… n’ont pas d’autres choix que de recourir à la justice française pour que toute la lumière soit faite sur ce drame d’une cruauté sans nom », ajoutent-ils.
Ouverture d’une enquête au Maroc
Un Franco-Marocain de 29 ans et son cousin, âgé 40 ans, ont perdu la vie. Le drame a ezu lieu, le 29 août, dans une zone frontalière entre le Maroc et l’Algérie. Selon le témoignage d’un rescapé, lui aussi Franco-Marocain, ils étaient quatre vacanciers au moment du drame. Mohamed Qissi, 33 ans, indique qu’ils se sont égarés en mer lors d’une sortie en jet-ski. Ils ont été interpellés par des garde-côtes, qui auraient tiré sur eux.
Son frère, Bilal Qissi, commerçant Franco-Marocain de 29 ans, et son cousin Abdelali Mechouar, commerçant de 40 ans vivant en France, ont été abattus. Un ami, Smaïl Snabé, Franco-Marocain, a été arrêté par les garde-côtes algériens. Quant à Mohamed Qissi, il indique avoir été secouru par la Marine marocaine. Le parquet d’Oujda, ville du Nord-Est marocain limitrophe de l’Algérie, a ordonné l’ouverture d’une enquête.
Ce dimanche, le ministère algérien de la Défense a évoqué un « refus d’obtempérer ». « Après avoir lancé un avertissement sonore et les avoir sommés de s’arrêter à plusieurs reprises, les mis en cause ont refusé d’obtempérer et ont pris la fuite en effectuant des manœuvres dangereuses », a indiqué Alger. Les autorités marocaines n’ont toujours pas réagi.