Oscar Pistorius aurait appelé lui-même l’ambulance après avoir tué sa petite amie par quatre balles de neuf millimètres. Une nouvelle révélation qui pourrait bien être à son avantage.
Depuis très longtemps, dans son procès qui a débuté il y a quatre semaines, Oscar Pistorius, avait eu peu de témoignages à son avantage. Cette nouvelle révélation selon laquelle le champion paralympique sud-africain a appelé lui-même appelé l’ambulance la nuit du meurtre de sa petite amie, pourrait bien changer la donne pour lui.
Cette nouvelle révélation a été tirée des relevés d’appels qui retracent les derniers instants avant que le drame ne devienne public. Sur ce point au moins, la défense est tombée d’accord avec l’accusation, avant de s’efforcer de corriger la fâcheuse impression donnée par la révélation la veille de messages échangés par le couple montrant un Oscar Pistorius jaloux et soupçonneux.
Barry Roux, l’avocat du champion paralympique connu pour sa ténacité, n’a pas manqué de profiter de cette nouvelle révélation pour sortir son client du gouffre. La Cour a, elle, examiné mardi les relevés d’appels, à la seconde près, après le travail de fourmi de François Moller, l’expert en télécommunications de la police sud-africaine, qui a consisté à traquer tous les appels et mouvements de l’athlète les 13 et 14 février, horaires, durées, borne-relais utilisée par l’un ou l’autre de ses deux téléphones.
Baisers à distance
Cette fameuse nuit de la Saint-Valentin 2013, où Reeva Steenkamp a été tuée, effet, « à 3h19, on a un appel de M. Pistorius à Johan Stander, le manager de sa résidence », a exposé l’avocat . « Exact », a répondu François Moller, l’expert en télécommunications de la police sud-africaine.
Selon Barry Roux, l’appel à : « 3h20:05 c’est un appel au 911 », le service d’ambulance avec lequel l’athlète est resté « 66 secondes au téléphone » avant d’appeler le vigile de la résidence, l’expert acquiesce encore.
L’avocat a également souligné que dans la panique, Oscar Pistorius se trompe de bouton sur son téléphone portable, et appelle « accidentellement son répondeur ». « Exact », confirme l’enquêteur. L’avocat de l’athlète sud-africain a également pioché parmi les centaines de messages échangés par le couple. Son objectif, faire oublier le long message aux accents de rupture fin janvier 2013 dans lequel la petite amie de l’athlète se disait heureuse 90% du temps mais effrayée par ses scènes de jalousie. « Il n’y a pas de dispute ni de querelle, c’est une conversation aimable », a-t-il assuré, en extrayant un autre échange, avant de faire diffuser une vidéo récupérée sur la caméra de surveillance d’un supermarché montrant le couple faisant des courses.
Selon lui, ils s’envoyaient des baisers à distance, en abrégé « xxX » ou en image, un selfie de Reeva les lèvres formant un gros bisou, un bonjour matinal à son « Ozzie » répondu par « bonjour baba » pour « bébé » en afrikaans.
