A la fin de la première semaine du procès de l’athlète paralympique, Oscar Pistorius, jugé pour avoir tué sa petite amie, est décrit comme un homme ayant toujours une arme à portée de la main.
Le portrait fait d’Oscar Pistorius est celui d’un homme ayant toujours une arme à portée de la main, mais également animé d’une détresse sincère. Ce vendredi, une autre image de Pistorius a fait irruption dans l’audience : celle d’un homme qui a la gâchette facile.
En effet, Samantha Taylor, une ex-amie du sportif qui dormait souvent chez lui avant qu’il ne commence à fréquenter Reeva, a révélé, ce vendredi à la barre, que l’athlète était toujours armé. « Il avait l’habitude de mettre son pistolet sur sa table de nuit ou près de ses jambes », a-t-elle dit.
Toujours selon Samantha Taylor, une autre fois, Pistorius a tiré en l’air pour se défouler après une altercation pour excès de vitesse avec des policiers. Une autre fois encore, l’athlète a jailli de sa voiture pour menacer de son arme un automobiliste qui le suivait devant le porche de sa résidence. Et à plusieurs reprises, dit-elle, Oscar Pistorius l’avait réveillée en pleine nuit après un bruit suspect.
En janvier 2013, un ami boxeur a, d’après son témoignage à la barre, manqué de se faire arracher un orteil au restaurant, quand Pistorius a tiré avec l’arme qu’un autre ami venait de lui passer sous la table. Pistorius qui a tiré un coup, puis deux, puis un troisième, sans entendre les hurlements de sa petite amie qu’il continuait toujours de confondre avec un cambrioleur a la gâchette plus que facile.
Six fois médaillé d’or aux Jeux paralympiques et sportif mythique pour avoir participé aux Jeux olympiques de Londres avec les valides en 2012, Oscar Pistorius risque 25 ans de réclusion s’il échoue à convaincre que le meurtre de son amie Reeva Steenkamp était un accident.
