Durant une cérémonie très simple dans la chapelle de la basilique Saint Pierre à Rome, le Pape François a procédé à la nomination de 19 nouveaux cardinaux, ce samedi 22 février 2014. L’église Sainte Marie Consolatrice de Rome a été attribuée au nouveau cardinal Philippe Ouédraogo. Il devient ainsi le deuxième cardinal du Burkina Faso après le cardinal Paul Zoungrana.
(De notre correspondant à Ouagadougou)
Durant une cérémonie très simple dans la chapelle de la basilique Saint Pierre à Rome, le Pape François a procédé à la nomination de 19 nouveaux cardinaux, ce samedi 22 février 2014. Le rituel a consisté principalement en la remise de la barrette, de l’anneau et de l’attribution d’une église à Rome. C’est l’église Sainte Marie Consolatrice de Rome qui a été attribuée au nouveau cardinal Philippe Ouédraogo. Il devient ainsi le deuxième cardinal du Burkina Faso après le cardinal Paul Zoungrana.
Plusieurs délégations officielles du Burkina Faso se sont rendues, depuis le jeudi 20 février dans la ville de Rome. Sous la demande du Pape François qui voulait une jubilation modeste, il n’y a pas beaucoup de monde qui se soit déplacé pour l’investiture du nouveau cardinal burkinabè, Philippe Ouédraogo.
Quelques hommes politiques et une délégation des évêques du Burkina Faso étaient a Rome, composée des 2 archevêques de Bobo-Dioulasso et de Koupèla, Mgrs Paul Yemboado Ouédraogo et Séraphin Rouamba, ainsi que de Mgr Thomas Kaboré, évêque de Kaya. Rome, des martyres chrétiens et des papes Pierre, Sylvestre, Lin, Clément, Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI et aujourd’hui, François. C’est dans ce lieu historique et source le religions chrétienne que l’archevêque de Ouagadougou, Philippe Nakellentùba Ouédraogo, après son « papa » dans l’épiscopat Cardinal Paul Zoungrana, est allé recevoir le titre honorifique de cardinal de la sainte Eglise romaine. Mais, que l’on ne s’y trompe pas, à lire la lettre du Pape François, adressée aux nouveaux cardinaux, on est tenté de dire que ces titres doivent se conjuguer avec modestie.
Le Pape François a invité les nouveaux cardinaux, dans une lettre à eux adressée, à fêter la joie de leur cardinalat, selon » l’esprit évangélique d’austérité, de sobriété et de pauvreté « . Un message lancé ipso facto à leur entourage. « Le cardinalat ne représente pas une promotion, ni un honneur, ni une décoration ; c’est simplement un service qui exige d’étendre son regard et d’élargir son cœur », a expliqué le Pape qui a demandé d’accueillir cette désignation « avec un cœur simple et humble ». L’autre message de la lettre du Pape est que l’Eglise est universelle, elle n’est pas une institution figée dans le passé. Elle est proche des pauvres, des derniers, de toutes les périphéries de la planète et le Pape a bien voulu le faire remarquer, de fort belle manière. L’annonce officielle des noms des premiers cardinaux nommés par le Pape François, a suscité une grande attente.
La liste des 16 nouveaux ecclésiastiques, de 12 pays différents, à recevoir la pourpre cardinalice, permet de comprendre les intentions de l’évêque de Rome. Elle montre sa vision de l’Église, en particulier, en ces temps de réforme de la Curie romaine, ce gouvernement de l’Eglise que le Pape a entrepris de réaliser. Parmi les nouveaux cardinaux, ont remarqué les observateurs et fins connaisseurs de l’institution, on ne retrouve pas les pays qui, durant des siècles, ont monopolisé les charges de l’église comme l’Espagne, la France, la Belgique ou encore les Etats-Unis.
Dans la basilique Saint Paul hors les murs, toutes les délégations sont allées dire une messe, présidée par le Mgr Paul Yemboado Ouédraogo, aux intentions des nouveaux cardinaux qui sont rentrés en consistoire le vendredi 21 février 2014.