Grande offensive des constructeurs automobiles français en Algérie. Peugeot griffe le fabricant sud-coréen Daewoo et lorgne la première place d’un marché évalué à plus d’un milliard de dollars.
Le lion rugit. » Nous sommes bien le premier constructeur automobile en Algérie, même si nous arrivons derrière Daewoo. Les Algériens sont fidèles à Peugeot. Ils savent qu’à long terme, nous, nous serons toujours présents. On ne va pas disparaître du jour au lendemain « , indique la direction du constructeur français à Alger. La firme sud-coréenne Daewoo conserve de peu sa première place avec 9 000 véhicules vendus, durant l’année dernière, contre 8 800 pour Peugeot. La domination de Daewoo les années précédentes s’est émoussée par la crainte des clients que la firme ne sombre totalement avec ses multiples problèmes financiers. L’engouement des Algériens pour les voitures coréennes s’explique par les prix compétitifs pratiqués par Daewoo et – surtout – par l’instauration du système de crédit et de facilité de paiement, une première en Algérie.
206, la reine algérienne
Les firmes françaises Peugeot et Renault veulent, elles aussi, s’engouffrer dans ce système de crédit pour doper leurs ventes. » Nous étudions un système de crédit avec les banques algériennes mais cela reste, pour l’instant, un projet « , explique Rachid Abdelwahab, directeur commercial chez Renault. » Le losange » ferme le classement, derrière Hyundai, avec 5 116 véhicules. » Pour les véhicules de tourisme, nous sommes bien placés. Notre ambition est d’en vendre 8 000 durant cette année « , souligne Rachid Abdelwahab. La voiture la plus demandée sur le marché algérien est la Peugeot 206, loin devant la Renault Clio et la Matiz de Daewoo.
Le marché algérien est estimé à un milliard de dollars. Les voitures y demeurent jusqu’à présent inaccessibles pour les cadres moyens. La voiture la moins chère revient à 55 000 FF alors que le salaire moyen ne dépasse pas 2 000 FF.