Les compagnies internationales se bousculent pour exploiter les fantastiques ressources du petit pays. Le PIB croît en conséquence.
La Guinée Equatoriale verra désormais ses enfants partir moins nombreux vers l’Espagne, l’ancienne puissance coloniale. Après des décennies de pauvreté, aggravée par la succession de régimes dictatoriaux, le pays est au centre des convoitises des grands groupes pétroliers mondiaux. On estime que la production de brut, qui atteint déjà 120 000 barils par jour, pourrait dépasser 300 000 barils quotidiens en 2002.
Ce petit pays de 28 000 kilomètres carrés, situé entre le Gabon et le Cameroun et peuplé de 465 000 habitants vient d’accéder brutalement à l’Eldorado pétrolier. En cinq ans, le budget de l’Etat y a été multiplié par douze, passant de 8 milliards de francs CFA en 1995 à 100 milliards cette année.
Autres ressources inexploitées
Les premiers sondages, effectués dans les années 60 par la compagnie américaine Mobil, avaient révélé le potentiel prodigieux du sous-sol équatoguinéen. Mais il a fallu attendre les années 90 – et l’arrivée graduelle de plus de démocratie – pour que les Triton, Chevron, Nomeco, TotalFina et autres Petrobras emboîtent le pas du pionnier Mobil.
La manne est arrivée à point nommé pour une nation dont l’agriculture vivrière stagnait, victime de réformes agraires aussi nombreuses qu’inefficaces depuis l’indépendance. Selon des sources publiques américaines, la Guinée Equatoriale renferme encore beaucoup d’autres ressources inexploitées, telles que du titane, du manganèse, de l’uranium, et enfin de l’or sous forme alluviale.