La société nationale des hydrocarbures (Sonatrach) a réalisé, l’an dernier, son plus gros chiffre d’affaires de l’histoire algérienne. Le pays profite de la hausse des cours et de la montée du Dollar face à l’Euro.
Vingt-deux milliards de dollars de chiffre d’affaires pour la seule année 2000. Tel est le résultat révélé, mercredi, par la société algérienne des hydrocarbures, la Sonatrach. » Un niveau record jamais égalé « , a estimé Mohamed Halel, responsable de la stratégie de la planification, devant un parterre de journalistes.
La société nationale a battu son record de production, en franchissant le cap de 2000 millions de tonnes d’équivalent pétrole (TEP). Les volumes commercialisés ont dépassé les 144 millions de TEP. Avec un niveau d’exportation de 60 milliards de m3 de gaz naturel.
28 puits forés
Avec neuf découvertes enregistrées l’an dernier et 28 puits forés, l’Algérie est le seul pays africain à même d’augmenter sa production d’hydrocarbures de façon significative. Depuis 1986, 46 partenariats ont été conclus avec des compagnies étrangères et pas moins de 10 milliards de barils d’équivalent pétrole ont été découverts. La Sonatrach a par ailleurs affiché des objectifs dont l’ambition est à la mesure des excellents résultats rendus publics. D’ici 2004, elle entend produire 1,5 millions de barils par jour et commercialiser 186 millions de TEP, contre 138 millions en 1999.
La production actuelle de pétrole algérien est de 852 600 barils par jour, conformément aux quotas fixés par l’organisation des pays exportateurs de pétrole en novembre dernier.
L’Algérie aurait acquis quelques 12 milliards de dollars d’excédents en réserve de devises. Les hydrocarbures constituent environ 95% des exportations algériennes. A elle seule, l’Europe absorbe environ 97% de ces exportations. L’excellent chiffre d’affaires de la Sonatrach est également à mettre sur le compte de la faiblesse de l’Euro face au dollar.