Cinq migrants sont morts par jour en moyenne en 2011 aux frontières de l’Europe, selon le rapport accablant publié jeudi du réseau Migreurop, qui réunit une quarantaine d’associations européennes et africaines militant pour la libre circulation des personnes. Migreurop épingle également l’OTAN qui n’aurait pas répondu au signal de détresse de ceux qui tentaient de fuir le conflit en Libye.
Les migrants qui tentent de rejoindre l’Europe en passant par la mer Méditerranée n’arrivent pas toujours au bout de leur périple. En quittant leur pays d’origine, ils espèrent améliorer leurs conditions de vies, mais parfois c’est la mort qu’ils rencontrent. Le rapport du réseau Migreurop, réunissant une quarantaine d’associations européennes et africaines militant pour la libre circulation des personnes, est accablant. En 2011, cinq migrants sont morts par jour en moyenne aux frontières de l’Europe, indique le réseau qui a publié jeudi sa deuxième édition d’un Atlas des migrants. Un bilan d’ailleurs qui ne prend pas en compte les embarcations disparues sans survivants et donc sans témoins.
L’OTAN épinglée
Parmi ces migrants qui ont péri, certains tentaient de fuir le conflit en Libye. Migreurop épingle également l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (l’OTAN) sur la mort de plus de 60 migrants tentant de fuir le conflit et qu’elle n’aurait pas secouru. D’ailleurs, le réseau et d’autres associations ont décidé de porter plainte contre l’OTAN au Tribunal de grande instance de Paris pour « non assistance à personne en danger ».
Ce n’est pas la première fois que l’OTAN fait l’objet de telles allégations. Un rapport adopté jeudi 29 mars 2011 par la Commission des migrations à Bruxelles pointait également du doigt la responsabilité de l’Alliance atlantique dans la mort de 63 migrants en Méditerranée fuyant le conflit libyen. Ce rapport stipule aussi que l’OTAN n’aurait pas répondu à leur signal de détresse.