Peine capitale requise pour 50 prévenus sur 51 dans l’affaire du coup d’État manqué en RDC


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Justice, Tribunal
Tribunal (illustration)

En RDC, le procès de la « tentative de coup d’État » du 19 mai suit son cours. Ce mardi, le ministère public a fait sa réquisition. Il requiert la peine capitale contre tous les prévenus sauf un.

La peine capitale ! Voilà la réquisition du ministère public représenté par le lieutenant-colonel Innocent Radjabu dans le procès de la « tentative de coup d’État » en RDC. Ils sont au total 51 prévenus à avoir comparu dans cette affaire. 50 parmi eux ont écopé de la peine capitale pour « attentat », « terrorisme », « tentative d’assassinat », « association de malfaiteurs » et « meurtre ». Le 51e prévenu, Alain Tikimo, reconnu atteint de « troubles psychologiques », a été épargné.

Par ailleurs, le ministère public a demandé la confiscation des véhicules et d’autres éléments utilisés dans le cadre de l’assaut du 19 mai, ainsi que la destruction par le feu des drapeaux de New Zaïre implantés par Christian Malanga et ses hommes. Parmi les condamnés figurent 6 étrangers. Il s’agit de trois Américains nés aux États-Unis (Marcel Malanga, propre fils de Christian Malanga âgé de 22 ans, Tyler Thompson, également âgé de 22 ans et Benjamin Zalman-Polun, 36 ans), et de trois Congolais naturalisés belge, britannique et canadien.

Une curieuse « tentative de coup d’État »

Le 19 mai 2024, une poignée d’hommes s’en est pris à la résidence de Vital Kamerhe, député à l’époque pressenti pour le perchoir de l’Assemblée nationale. Puis, le commando a pris la direction du Palais de la nation où se trouvent les bureaux de la présidence de la République, qu’il a pu pénétrer avec une facilité déroutante. Sur place, le chef du groupe, Christian Malanga, et ses hommes ont eu le temps de descendre le drapeau de la RDC pour hisser celui de ce qu’ils appellent New Zaïre qui, en réalité, n’était que le drapeau du Zaïre de Mobutu Sese Seko. Il n’a fallu que quelques minutes pour que la garde républicaine intervienne, s’en prenne aux assaillants, abatte le chef, Christian Malanga, et arrête les 51 autres individus, dont le procès se déroule en ce moment.

Après le réquisitoire du ministère public, il faudra attendre la plaidoirie de la défense, vendredi.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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