Pédopornographie : quand Google s’érige en bouclier


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Le géant américain Google veut filtrer des milliers de recherches potentiellement liées au trafic d’enfants. Selon Jérémie Zimmermann, co-fondateur de l’association La Quadrature du Net, accroché par Le Figaro, Google chercherait à se racheter une vertu à peu de frais, après avoir été pris la main dans le pot de confiture de la surveillance des citoyens.

Google veut filtrer des milliers de recherches potentiellement liées au trafic d’enfants. Selon Jérémie Zimmermann, co-fondateur de l’association « La Quadrature du Net », accroché par Le Figaro, Google chercherait à se racheter une vertu à peu de frais, après avoir été pris la main dans le pot de confiture de la surveillance des citoyens.

« Quand une grande entreprise comme Google joue les auxiliaires de police, c’est mauvais signe. Pour les gouvernements, la technologie de Google peut servir de prétexte idéal pour éviter les vraies solutions, comme l’augmentation des moyens de la police. En félicitant Google, David Cameron montre qu’il a une vision de la police et de la justice totalement « google-centrée » : s’il est impossible de faire des recherches pédophiles sur Google, la pédophilie disparaît-elle pour autant ? C’est ridicule », s’offusque Jérémie Zimmermann.

Toujours selon le co-fondateur de l’association « La Quadrature du Net », cette initiative de Google « ne touchera que les pédopornographes les plus bêtes, ceux qui consultent les sites et les forums les moins discrets. Les autres pourront continuer d’utiliser des outils d’anonymisation, pour masquer leur adresse IP. Supprimer les requêtes gênantes, c’est comme mettre la main devant les yeux de celui qui regarde: les contenus restent là. Ce qui compte, ce qui est vraiment utile, c’est de démanteler les réseaux et de lutter à la source, sur la production de ces contenus. Et ça, il n’y a que la police qui peut et doit le faire ».

Jérémie Zimmermann soulève un autre problème, à savoir comment les techniciens de Google ont-ils décidé des termes à supprimer ? « Et si les chercheurs et les enquêteurs veulent utiliser ces mêmes termes pour étudier ou traquer les pédophiles ? Comment vont-ils faire quand ces requêtes seront automatiquement expurgées ? », s’interroge-t-il

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